François Hollande : visite en Centrafrique et au Nigéria

Accompagné du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le président de la République et chef des armées, François Hollande, s’est rendu en République centrafricaine (RCA) puis au Nigéria les 13 et 14 mai 2016. A Bangui, il s’est entretenu avec le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, élu en février dernier, avant de partir à la rencontre des soldats de la force Sangaris. Il s’agissait de la 3^evisite du président français en 30 mois. Lors de son discours, il a rappelé « le chaos qui avait saisi » le pays et qui avait eu, pour conséquence, le déclenchement de l’opération Sangaris début décembre 2013. « Aujourd’hui, l’opération Sangaris se termine […]. Cette opération, c’était 2 500 hommes et femmes au moment où l’intervention était à son niveau maximal. Sangaris, c’était ensuite, avec la MINUSCA et les forces africaines qui y étaient associées, des soldats qui ont pu, à des périodes extrêmement tendues et dans des territoires qui jusque-là n’avaient pas pu être stabilisés, permettre qu’il y ai le retour à une forme de sécurité. L’opération Sangaris s’est traduite ensuite par un désengagement progressif de 2 500 à 900 soldats, 650 aujourd’hui. Mais il n’y a plus de raison de maintenir un tel niveau d’effectif […] », a expliqué François Hollande lors de son discours. Sans donner de date précise, le président de la République a confirmé la fin de Sangaris. Devant les militaires français, il a exprimé sa « satisfaction d’avoir pu mener cette opération jusqu’à son terme », ce qui a permis aux Centrafricains « de retrouver la stabilité, la sécurité et la paix ».

François Hollande a également salué le courage, le dévouement et l’engagement des forces françaises et a rendu hommage aux quatre soldats français tués en RCA ainsi qu’aux nombreux blessés. « Sangaris est une opération parfaitement réussie […] car il y a eu vitesse d’exécution […] et ténacité dans l’action ». Si l’opération Sangaris se termine, la France n’abandonne pas la RCA pour autant. Pour François Hollande, « les militaires [français] seront toujours présents dans le cadre de la MINUSCA, dans le cadre de l’opération européenne et à travers la formation [des éléments de la force armée africaine] qui sera assurée et la projection, si nécessaire, qui pourra être décidée ».

Au Nigéria, il a participé au 2^e sommet régional sur la sécurité. Lors d’un entretien avec le président Muhammadu Buhari, il a évoqué l’accord en matière de défense entre les deux pays puis le recul et l’amoindrissement du groupe armée terroriste Boko Haram, même s’il reste une menace. François Hollande a insisté sur le fait que le développement d’un pays passe avant tout par sa sécurité.