Dès leur entrée en République centrafricaine le 5 décembre 2013, les militaires français portent assistance aux populations directement menacées par différents groupes armés. Dans Bangui tout d’abord, puis en province par la suite, la force Sangaris intervient en urgence pour mettre fin à un cycle d’exactions et de violences.
Au début de l’été 2014, sous l’action des forces françaises, un palier sécuritaire a été franchi en Centrafrique. Pour poursuivre la stabilisation, il devenait indispensable de développer les piliers politique, économique, et judiciaire aux côtés des autorités centrafricaines, en association avec les acteurs de la communauté internationale.
A cet égard, le déploiement de la MINUSCA, facilité par la force Sangaris tant d’un point de vue logistique qu’opérationnel, a constitué une étape essentielle. A partir de septembre 2014 la force de l’ONU a permis progressivement d’assurer sur
l’ensemble du territoire la sécurité indispensable à la progression de ces différents piliers.
La force Sangaris a désormais passé le relais à la MINUSCA. Ayant achevé sa montée en puissance et consolidé ses capacités, la MINUSCA, qui agit aujourd’hui en totale autonomie, engage 12 500 hommes. Elle constitue donc désormais le premier acteur sécuritaire sur l’ensemble du pays, que ce soit en terme d’engagement au sol mais également aérien avec, notamment, ses hélicoptères d’attaque Mi35.
Depuis le mois d’avril 2016, la MINUSCA effectue seule les missions 3D qu’elle partageait hier avec les hélicoptères Tigre de la force Sangaris. Grâce à la force de frappe des hélicoptères Mi35 et au savoir-faire de ses équipages, la MINUSCA démontre régulièrement sa capacité à gérer la situation en coordination avec les forces de sécurités locales.
Aujourd’hui, l’amélioration et la stabilisation de la situation sécuritaire, obtenues sous les effets combinés de l’action des troupes françaises et des troupes de l’ONU, ont permis, au terme d’un processus électoral apaisé, d’élire le tout nouveau président de la république centrafricaine, qui, peu à peu, affirme son autorité sur l’ensemble de son territoire. En un peu plus de deux ans, l’engagement des forces françaises aura permis à la Centrafrique de passer d’une situation de chaos à une phase de stabilisation.*
Si la fin de l’opération Sangaris est prévue pour la fin de l’année 2016, des militaires français resteront toutefois présents aux côtés des Centrafricains, principalement à travers une participation aux différentes missions internationales (ONU et UE).
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Sources : Ministère des Armées