Point de situation sur l'opération Serval depuis le jeudi 7 mars 17h00 jusqu'au lundi 11 mars 2013, 17h00
Les opérations aériennes se sont poursuivies principalement dans la région de l’Adrar avec près de 120 sorties. Une trentaine d’entre elles a été dédiée aux frappes et à l’appui des troupes au sol. Un pick-up a notamment été détruit par un Tigre.
Plus d’une quarantaine de sorties a été consacrée au transport aérien, permettant à la fois le ravitaillement logistique de nos éléments dans le nord du pays et le rapatriement de plusieurs soldats légèrement blessés vers Bamako puis la France.
Dans la région de l’Adrar des Ifoghas, les opérations de fouilles sont désormais terminées pour le GTIA 3 et le GTIA TAP qui poursuivent néanmoins leurs investigations pour localiser d’éventuelles zones refuge. Depuis le 7 mars, plusieurs positions ennemies aménagées pour durer mais désertées par les combattants terroristes ont été reconnues et nettoyées dans la vallée de l’Ametettaï et plus au sud. Ces opérations de ratissage ont donné lieu à la neutralisation d’une dizaine d’ennemis et permis de mettre la main sur d’importants stocks d’armes et de munitions qui sont progressivement détruits sur place ou acheminés jusqu’à Tessalit.
Parallèlement, une opération est conduite depuis le 7 mars dans le nord-est du massif des Ifoghas. Engageant un escadron blindé sur AMX 10RC appuyé par des avions de chasse, elle vise à déstabiliser les sanctuaires terroristes qui auraient pu s’implanter plus au nord-est vers la frontière algérienne par une action de reconnaissance offensive jusqu’aux localités de Boughessa et Tin Zaouatene. C’est au cours de cette mission de reconnaissance qu’un blindé AMX 10RC a été endommagé par une mine ancienne abandonnée, sans causer de blessés parmi les militaires. Après avoir établi le contact avec la population de Tin Zaouatene le 10 mars et y avoir rencontré les responsables locaux d’ONG, le détachement poursuit sa mission dans le nord-est du massif.
Dans la région de Gao, les patrouilles conjointes des forces françaises, maliennes et nigériennes se poursuivent pour contribuer à sécuriser cette ville et ses alentours. Ces patrouilles ont permis la découverte puis la destruction d’un IED et de roquettes de 122mm pouvant constituer une menace pour la ville.
Plus à l’est, à Ménaka et à Kidal, les patrouilles de sécurité se poursuivent dans les villes et leurs abords afin de renforcer le contrôle de zone.
Enfin, à Tombouctou, une opération de reconnaissance offensive en coordination avec les forces maliennes a été conduite le long de la rive nord du fleuve Niger jusqu’à la localité de Gourma Rharous pour localiser et détruire d’éventuels groupes terroristes. Après avoir contrôlé méthodiquement les villages et points de franchissement sur le fleuve, l’escadron a rejoint Tombouctou et repris ses missions de contrôle de zone.
Au bilan, ce sont près de 4000 militaires français qui sont déployés au Mali aux côtés de 6300 soldats africains.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense