Point de situation sur l'opération Serval depuis le lundi 25 mars 18h00 jusqu'au jeudi 28 mars 18h00.
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec 95 sorties dont une trentaine de sorties a été consacrée aux frappes aériennes principalement dans la région de l’Adrar des Ifoghas et le long de la boucle du Niger, de Gao à Tombouctou. Une quarantaine de sorties a été dédiée au transport de nos forces et de nos matériels, les autres sorties étant consacrées au soutien des opérations.
Au sol, les opérations se poursuivent avec deux zones d’actions majeures : au nord, dans la région de Tessalit, où les éléments français en coordination avec les forces armées tchadiennes poursuivent leurs opérations de contrôle de zone ; et au centre du pays, sur la boucle du Niger, où les éléments français en coordination avec les forces armées maliennes (FAM) et les forces africaines de la MISMA poursuivent leurs patrouilles de sécurité.
Au Nord, le 27 mars 2013, le GTIA TAP a conduit l’opération TIGRE dans la ville de Tessalit et sur ses abords. Cette opération de contrôle de zone et de fouilles de points spécifiques visait à s’assurer de l’absence de toute présence de groupes terroristes dans la ville et ses abords. L’opération n’a donné lieu à aucun contact avec les terroristes.
Au centre, sur la boucle du Niger, les unités de la force Serval en coordination avec les FAM et les forces africaines de la MISMA, depuis Gao, Tombouctou et Ménaka poursuivent les opérations de contrôle de zone.
Les événements de Tombouctou de la semaine dernière a conduit à un renforcement des dispositifs de sécurité des emprises militaires françaises dans cette zone.
A Gao, le GTIA 2 a poursuivi ses patrouilles de jour et de nuit dans le centre ville et a mené des opérations de fouille en appui des FAM.
Au Sud de la ville, les forces armées maliennes, dont l’état-major est basé à Gossi, avec la participation du détachement de liaison français, ont terminé l’opération GOMOU. Elle visait à confirmer les renseignements recueillis auprès de la population et à fouiller d’anciens camps occupés par des groupes terroristes. Cette action a permis aux forces de sécurité maliennes d’interpeller une demie-dizaine de personnes armées et de découvrir de l’armement (AK47 et chargeurs).
A Ménaka, les 280 soldats du bataillon nigérien arrivés depuis le 24 mars ont effectivement repris la responsabilité de cette zone à la place des soldats français. Après quatre jours de consignes, les éléments français ont progressivement quitté la zone. Un détachement de liaison français devrait y être déployé prochainement afin de faciliter la coordination de nos actions dans la zone. Le Génie nigérien a d’ores et déjà procédé à la destruction d’une roquette PG2 sur place, encadré par la section génie du GTIA 2 qui était encore présente sur zone. Les éléments français ont quitté Ménaka pour rejoindre Gao.
Le transfert progressif de responsabilité entre les forces françaises et les forces de la MISMA est un signe fort. Les forces africaines poursuivent leur montée en puissance. Elles sont près de 6300 présentes sur le sol malien aux côtés de 4800 soldats des forces armées maliennes.
Parallèlement, la mission EUTM Mali termine la mise en place de ces éléments avec un peu plus de 400 militaires déjà présents. La force protection, à laquelle la France participe pleinement avec l’aide des tchèques (CF brève) est aujourd’hui déployée auprès de l’état-major de la mission à Bamako et au camp d’entraînement de Koulikoro. Un module de chirurgie vitale (rôle 2) assuré par les militaires allemands est également opérationnel. Enfin, les premiers formateurs, dont une trentaine de Français, sont déployés depuis le début de la semaine. La première formation infanterie des éléments maliens doit débuter dans les jours qui viennent.
Enfin, l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état major des armées, s’est rendu le 28 mars auprès des éléments français du GTIA 2 et du groupement aéromobile à Gao afin de féliciter les militaires du travail accompli. Cette visite lui a également permis de faire un point de situation avec le général de Saint Quentin, COMANFOR de l’opération Serval, le CEMGA malien, le CEMGA nigérien et un représentant de la MISMA.
Hier soir, à l’occasion de son allocution télévisée, le Président de la République français a tenu à rappeler son estime et sa confiance aux militaires français engagés au sein de l’opération Serval au Mali.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense