Point de situation sur les opérations de la force Serval depuis le lundi 18 mars 18h00 jusqu’au jeudi 21 mars 18h00.
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec près d’une cinquantaine de sorties, principalement dans la région de l’Adrar des Ifoghas et le long de la boucle du Niger, de Gao à Tombouctou. Une vingtaine de sorties a été dédiée à l’appui feu des opérations terrestres et une vingtaine au transport de nos forces et de nos matériels, les autres sorties étant consacrées au soutien des opérations.
Au sol, les opérations se poursuivent.
Au centre, sur la boucle du Niger, les unités de la force Serval, depuis Gao, Tombouctou et Ménaka poursuivent leurs opérations pour rechercher et détruire les groupes terroristes présents dans leur zone. Ces unités mènent des actions sur des objectifs ciblés.
Le 18 mars, dans la région de Djebok, le GTIA 2 a conduit une opération consistant à déceler les terroristes qui s’approvisionnent habituellement sur le marché local. Les 20 et 21 mars, une autre mission a été conduite dans la même zone afin de désorganiser le réseau de fabrication et de poseurs d’IED à l’Est de Gao.
Le 19 mars, le détachement génie d’aide à l’engagement (DGAE) est intervenu pour analyser un IED qui avait explosé contre un camion civil au Sud de Bourem quelques jours auparavant. Cette action vise à réduire la menace IED contre la population et les forces armées.
A Ménaka, la situation est restée calme. Le maire est intervenu sur les radios pour inviter la population à revenir en ville et se faire recenser, les enfants, à retourner à l’école.
A Tombouctou, une attaque d’une cinquantaine de terroristes s’est produite dans la nuit du 20 au 21 mars. Elle visait dans un premier temps les forces armées maliennes puis les forces françaises en appui, présentes sur l’APOD. La riposte a été immédiate et le dispositif de défense de l’EAE (Escadron d’appui à l’engagement) a permis de tenir la position, en coordination avec les FAM, sans perte du côté français. Une patrouille constituée de 2 Mirage 2000D est intervenue en appui des troupes au sol. Le bilan actuel fait état de plus d’une dizaine de terroristes tués. On déplore 1 soldat FAMA tué dans une attaque de type « suicide bomber», et 4 soldats FAMA auraient été blessés. Depuis, la situation est redevenue calme.
Au Nord, dans le massif de l’Adrar, les GTIA 3 et GTIA TAP sont toujours engagés en coordination avec les forces tchadiennes, et poursuivent leurs opérations dans la vallée de Terz, au sud de la vallée d’Amettetai. Les soldats français ont atteint les objectifs fixés et assurent désormais une mission de contrôle de zone dans cette vallée considérée comme un possible refuge pour des groupes islamistes armés. Les éboulis, naturels ou réalisés par les terroristes, les passes très étroites, ont pu parfois ralentir leur progression. Durant cette action, une partie des forces Tchadiennes, commandée par le général Deby, s’est positionnée pour interdire toute exfiltration de la zone fouillée, et empêcher ainsi tout renfort de terroristes depuis la région de Kidal. Le 20 mars, les forces tchadiennes ont réalisé la jonction avec le GTIA 3.
Cette opération a permis aux EOD de détruire un pick up qui contenait un stock important de munitions et d’obus. Une cache contenant aussi des munitions a été trouvée, de l’armement : une mitrailleuse de 14,5mm, un canon anti-char SPG9, des mortiers et un poste de tir missile 107 type 85.
Le 21 mars, le général d'armées Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de terre, s’est rendu à Bamako, Tessalit puis Gao pour rencontrer les soldats de la force Serval.
4000 soldats français sont déployés au Mali aux côtés de 6300 soldats des forces africaines.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense