Le 18 juin 2013, un détachement de l’antenne chirurgicale avancée (ACA) de la force Serval s’est rendu à l’hôpital de Gao.
Lors de cette visite, un médecin-chirurgien orthopédiste de l’ACA, accompagné de deux de ses collaborateurs a rencontré ses confrères de l’hôpital de Gao afin d’évaluer leurs moyens et leurs besoins prioritaires.
En effet, la force Serval apporte un soutien ponctuel aux infrastructures médicales de Gao, que ce soit en médicaments ou en appui technique aux équipes de santé malienne. L’ACA de Gao, en cours de montée en puissance, est actuellement la seule infrastructure chirurgicale déployée par la Force Serval.
Pendant la phase initiale de l’opération Serval, les élongations logistiques ont nécessité le déploiement de trois antennes chirurgicales à Bamako, à Gao et à Tessalit.
La prise en charge des blessés au combat constitue une chaîne d’évacuation qui débute avec les premiers soins apportés par tout militaire sur le terrain et se poursuit éventuellement jusqu’à un traitement dans un hôpital d’infrastructure en France.
Cette chaîne permet la réalisation de soins médico chirurgicaux continus. L’antenne chirurgicale avancée est le premier échelon de traitement chirurgical sur le terrain. Il s’agit d’une structure légère possédant la capacité technique de pratiquer uniquement des gestes chirurgicaux de sauvetage, d’hémostase ou de stabilisation au plus près des troupes déployées.
Selon les règles de bonne pratique médicale, cette première chirurgie d’urgence doit être effectuée dans les deux heures suivant la blessure.
Avec la réduction du format de la force Serval ainsi que sa réarticulation, le dispositif de soutien chirurgical s’est lui aussi adapté. L’antenne de Tessalit a été désengagée. L’antenne médico-chirurgicale de Gao, qui est dorénavant en charge du soutien chirurgical de l’ensemble du territoire, est en cours de transformation en groupement médico-chirurgical (GMC) avec un renforcement des capacités d’hospitalisation et l’arrivée d’un dentiste. L’antenne chirurgicale de Bamako a quant à elle été transformée en une unité médicale de transit chargée d’assurer la continuité des soins à Bamako dans l’attente des évacuations aériennes stratégiques.
Depuis le mois de février, 37 interventions chirurgicales ont été réalisées (19 pour des militaires français, 14 pour des militaires maliens et 4 pour des militaires de la coalition) pour un total de 105 journées d’hospitalisation.
Environ 3500 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leurs missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes ainsi qu’à poursuivre le transfert progressif de la zone aux contingents africains de la MISMA puis de la MINUSMA.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense