La coopération interalliée se poursuit sur le camp de Pabradé, en Lituanie, dans le cadre de l’exercice IRON WOLF. Les forces de l’OTAN, dont font partie les soldats du sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) français, placées sous les ordres du commandeur allemand de l’enhanced Forward Presence Battle Group Lithuania (eFP BG LTU), donnent quotidiennement le meilleur d’elles-mêmes au cours des différentes phases tactiques de l’exercice.
Après une première phase offensive en début de semaine dernière, au cours de laquelle l’ennemi fictif était incarné par des troupes espagnoles et lors de laquelle les français, les néerlandais, les norvégiens et les allemands de l’eFP BG LTU devaient simuler une attaque aux côtés de leurs Alliés Lituaniens, les rôles sont à présent inversés : c’est à leur tour de défendre pendant plus de vingt-quatre heures une ville fictive, soumise aux attaques d’assaillants anglais, espagnols et lituaniens.
À l’issue d’un mission brief avec les différentes composantes du Sous groupement tactique interarmes (SGTIA), le capitaine Boris a élaboré une stratégie pour protéger au mieux la ville, en coopération avec ses alliés néerlandais, allemands et norvégiens. Il explique : « notre objectif est de défendre la localité avant l’intervention en appui des troupes allemandes. C’est une excellente manière de travailler l’interopérabilité avec nos Alliés ».
À partir de six heures du matin, les troupes françaises se sont installées dans leurs trous de combats, camouflées et postées de manière à surveiller l’ennemi qui devait arriver sur leur position.
L’idée de manœuvre est d’attirer l’ennemi dans le village, afin de l’y combattre et de l’y enfermer, tandis que les alliés effectuent une manœuvre de contre-attaque sur ses flancs. Les différents ordres sont donnés par le commandeur allemand par moyen radio.
Comme le précise le jeune capitaine : « Grâce à IRON WOLF, les compétences de mes soldats s’aiguisent. Malgré les températures très basses, ils gardent le moral et donnent le meilleur d’eux-mêmes. Je suis particulièrement fier d’eux. »
Le 15 novembre 2020, la phase de défense s’est arrêtée pour laisser place à une phase de remise en condition opérationnelle. Elle se terminera rapidement, laissant place à une autre phase du scenario et à de nouvelles séquences permettant de travailler l’interopérabilité des nations participantes.
Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2020 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 5 chars Leclerc, de 14 VBCI et de 5 VAB. Cette mission LYNX est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.
Sources : État-major des armées
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