L’exercice multinational IRON WOLF, sous commandement lituanien, s’est achevé le 17 novembre à l’issue d’un assaut final particulièrement exigeant, occasion unique pour l’ensemble des nations partenaires de l’enhanced Forward Presence Battle Group Lithuania (eFP BG LTU) de mettre en pratique l’expérience acquise au terme de dix jours d’importantes séquences d’interopérabilité.
Sur le camp de Pabradé, les fantassins du Régiment de marche du Tchad (RMT) du Sous groupement tactique interarmes (SGTIA), appuyés par les chars Leclerc du 501e Régiment de chars de combat et des tireurs d’élite, ont combattu aux côtés de leurs camarades néerlandais et allemands contre les soldats norvégiens, leurs ennemis pour le temps de l’exercice.
L’assaut fut intense et, malgré la fatigue accumulée, les militaires français ont su démontrer l’excellence de leurs savoir-faire à leurs frères d’armes Alliés. Le lieutenant Yves, chef de section VBCI (véhicule blindé de combat d’infanterie) explique : « nous avons travaillé au maximum en coordination avec nos Alliés. Même si nos façons de travailler sont parfois différentes, durant IRON WOLF, ma section a beaucoup progressé en termes de tactique et de combat. Le terrain était favorable, nous garderons de cet exercice un souvenir mémorable ».
Le colonel Mindaugas Steponavičius, commandant la brigade d’infanterie mécanisée lituanienne Iron Wolf, explique quant à lui l’importance d’organiser un tel exercice sur le territoire lituanien : « la brigade Iron Wolf, organise de manière annuelle ce genre d’exercice pour s’entrainer avec les nations de l’eFP BG LTU. Le battle group comporte huit nationalités différentes avec des capacités militaires uniques et des façons de travailler qui leurs sont propres. Il est primordial que nous apprenions à coopérer de manière régulière. Cette année nous avons eu la chance de recevoir plus de quinze nations sur le territoire lituanien, une première, mais aussi un véritable succès malgré les contraintes dues à la situation sanitaire actuelle. Je suis très heureux d’avoir pu organiser cet exercice et que mes troupes aient pu apprendre et bénéficier du savoir-faire des troupes Alliées de la force de l’OTAN ».
L’exercice IRON WOLF aura constitué un axe d’effort majeur pour le SGTIA de LYNX 8. Cet exercice lui aura permis de renforcer son interopérabilité tant avec les nations partenaires de l’eFP BG LTU qu’avec la nation hôte, tout en participant directement au maintien en condition opérationnelle de ses soldats. Ces derniers auront acquis, par la même occasion, une meilleure connaissance de la manœuvre dans un environnement est-européen inconnu jusqu’alors de la majorité d’entre eux.
Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2020 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 5 chars Leclerc, de 14 VBCI et de 5 VAB. Cette mission LYNX est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.
Sources : État-major des armées
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