Le S3 de l’enhanced Forward Presence Battle Group (eFP BG) en Lituanie a pour mission de planifier, conduire et coordonner les exercices communs des Sous Groupements Tactiques Interarmes (SGTIA).
Par ailleurs, il assure la cohérence de l’emploi des SGTIA dans un environnement multinational et selon le système de règlementation de l’OTAN.
Le capitaine Jeroen est officier de liaison pour le SGTIA néerlandais. Le capitaine Vincent est quant à lui, officier traitant d’état-major et adjoint au chef S3 français. Tous deux sont intégrés au sein du quartier général de l’eFP BG.
Pour le capitaine Vincent, les interactions quotidiennes interalliées sont primordiales et nécessaires car, « au sein de l’équipe du Battle group, toutes les cellules sont liées les unes aux autres. Les dossiers sont partagés à la fois sur le réseau interne multinational mais aussi en collaboration directe. Chaque spécialité est importante et a sa partie à incrémenter puisqu’une seule cellule ne peut réaliser l’ensemble du travail ».
Le partage d’expériences et des savoir-faire est donc au cœur de cet engagement car « les modes de fonctionnement des postes de commandement (PC) nationaux des alliés ne sont pas forcément les mêmes que les nôtres mais nous arrivons au même résultat en ce qui concerne la structure de nos ordres ».
Pour le capitaine Jeroen, chaque nation conduit sa manœuvre tactique selon des procédures qui lui sont propres. Dans le cadre des exercices communs, « quand quelque chose est évident pour une nation, cela ne l’est pas forcément pour une autre. Par contre, si on apprend à communiquer ensemble, cette difficulté se transforme en opportunités : celles d’apprendre des uns et des autres et d’avoir au final d’autres perspectives ».
Un des objectifs de la présence avancée renforcée de l’OTAN en Lituanie est de planifier et conduire des exercices communs pour accroître la capacité interalliée à opérer ensemble sur le terrain. Le capitaine Vincent précise qu’ « un des principes du Battle Group est le partage de l’information, de la bonne diffusion des ordres et de la réception des comptes rendus. Un certain nombre d’entraînements, d’exercices et de drills vont permettre au Battle Group eFP d’éprouver notre pleine capacité opérationnelle, interalliée, de manière à être pleinement opérationnel si un jour nous avions à l’être ». Les enseignements pris auprès du capitaine Joeren qui s’apprête à rejoindre les Pays-Bas sont d’une importance capitale pour l’officier français. Ainsi, il confirme sa compréhension de l’environnement multinational et de l’emploi des SGTIA alliés.
Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Lituanie en 2020 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 5 chars Leclerc, de 14 VBCI et de 5 VAB. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par l’Allemagne.
Sources : État-major des armées
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