Une promotion d’officiers-élèves du centre d’entraînement et d’enseignement du renseignement de l’armée de Terre (CEERAT) de Saumur a effectué cette année pour la première fois un exercice de deux semaines à Djibouti.
« L’objectif était de développer les connaissances acquises préalablement et de perfectionner les savoir-faire tactiques dans un milieu particulièrement exigeant tel que le désert djiboutien ; un milieu semblable à celui rencontré lors des opérations françaises dans la bande sahélo-saharienne », explique le chef d’escadron Pierre-Yves.
Au cours de cet exercice interarmées, les lieutenants ont suivi une instruction sur la patrouille motorisée et étaient opposés à un ennemi asymétrique. Les différentes phases de l’exercice ont permis aux 18 lieutenants, issus de recrutements variés et de différentes divisions d’application (transmission, artillerie et renseignement), de prendre conscience des difficultés du terrain djiboutien.
Ils ont particulièrement travaillé les missions suivantes : reconnaître un oued, éclairer un axe, surveiller un objectif, réagir à une attaque IED (engin explosif improvisé). Ils ont également dû restituer régulièrement les gestes du sauvetage au combat de niveau 1. À cela se sont ajoutées les séances de tir avec armement collectif (mitrailleuse lourde et légère) et individuel, unanimement appréciées par les jeunes officiers.
De nombreux moyens interarmes et interarmées ont été déployés lors des phases de combat motorisé, combinant l’action des hélicoptères Gazelle et Puma et les show of force de Mirage 2000. Un chaland de transport de matériel de la marine nationale a également été intégré dans le cadre de l’exercice de synthèse, ayant pour thème l’action d’un détachement motorisé en opération amphibie.
Élaboré par le chef d’escadrons Pierre-Guy (adjoint de la division d’application Renseignement), cet exercice a permis aux futurs chefs de section d’acquérir une nouvelle (voire une première) expérience tactique, proche du réel. Cette formation a pu s’appuyer sur le soutien sans faille de l’ensemble des entités qui composent les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) et sur les renforts du 2e régiment de hussards, 61e régiment d’artillerie, 28e groupe géographique, 54e régiment de transmissions, 44e régiment du transmissions et du CEERAT.
Le général de division Éric Maury (commandement le renseignement des forces terrestres), et le colonel Stéphane Peumery (commandement du CEERAT) se sont rendus à Djibouti pour contrôler le niveau tactique atteint par les stagiaires. Présents sur le terrain pendant 24h avec les lieutenants, ils ont tous deux souligné la plus-value indéniable de localiser ce module dans la corne de l’Afrique où les conditions sont proches de celles des théâtres d’opération.
S’appuyant sur le succès de cette première édition, cette phase d’instruction pourrait s’inscrire de façon pérenne dans le cursus de formation des jeunes officiers stagiaires de la division d’application Renseignement.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense