Du 3 au 29 septembre 2011, un Détachement d’instruction opérationnelle (DIO) des forces françaises à Djibouti (FFDj) a été mis sur pied pour appuyer la montée en puissance d’un bataillon djiboutien de 900 hommes, avant sa projection imminente en Somalie dans le cadre de la mission AMISOM (mission de l’Union africaine en Somalie).
Le DIO a été conduit par le 5ème Régiment interarmes d’outre mer avec dans un premier temps, la formation des cadres (officiers et sous-officiers) aux conditions d’engagements dans une mission de maintien de la paix. Les semaines suivantes, au camp militaire Ali-Ouney, le DIO des FFDj a encadré les cadres de contact du bataillon des Forces armées djiboutiennes (FAD) tandis que ces derniers conduisaient l’instruction de leurs hommes, qui portait sur les savoir-faire fondamentaux de l’infanterie avec une spécificité « combat en milieu urbain ».
Un effort fut porté à cette occasion sur le sauvetage de combat. La lutte contre les engins explosifs improvisés, les techniques d’intervention opérationnelles rapprochées (TIOR) et les actes élémentaires de maintenance ont également été enseignés.
Ce DIO a été placé sous le signe d’un partenariat où Djiboutiens et Français sont complémentaires. Tandis que l’encadrement djiboutien assurait ses fonctions habituelles de commandement et d’instruction, les militaires français leur apportaient leur expertise particulière. Ce DIO a permis de former le premier bataillon djiboutien qui participera à l’AMISOM. Une expertise acquise notamment lors de la formation, depuis 2006, des bataillons ougandais déployés en Somalie dans le cadre de l’AMISOM mais aussi lors de la formation des bataillons somaliens du Gouvernement fédéral de transition, dans le cadre de la mission européenne EUTM.
Les FFDj ont accueilli depuis un an environ 240 soldats djiboutiens (stages TAP, désert, aguerrissement) de l’académie militaire interarmées, de la garde républicaine ou de la marine.
Sources : EMA
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