L’exercice Ouerka 2015, conçu et conduit par le 5e Régiment interarmes d’Outre-mer (5e RIAOM), s’est déroulé du 21 septembre au 7 octobre 2015 à Djibouti et a réuni plus de 300 militaires français du 5e RIAOM et Marines US de la 15th Marine Expeditionary Unit (15th MEU). L’entraînement visait à parfaire la préparation opérationnelle au combat interarmes en zone désertique des unités terrestres déployées à Djibouti. Il participe aussi à la coopération bilatérale avec les forces américaines qui a pour objectif de développer l’interopérabilité des unités.
Le 3e escadron du 5e RIAOM et les soldats de la 15th MEU ont armé un sous-groupement tactique interarmes mixte pour conduire une opération offensive de contrôle du massif de Koron-Ouerka. Les troupes au sol ont été appuyées par un sous-groupement aéromobile composé d’hélicoptères français (Puma et Gazelle) et américains (Huey et Cobra).
Les unités ont réalisé une phase d’aguerrissement et de combat à pied avant de s’entraîner au tir et à la manœuvre sur les matériels français (AMX10 RCR et mortier de 120 mm) et américains (LAV 25 pour Light Armored Vehicle) armant les unités basées sur la base avancée temporaire désert implantée dans le désert du Qaïd.
Un exercice de synthèse auquel ont participé les forces spéciales de Djibouti a constitué l’aboutissement de l’entraînement qui, d’après le lieutenant-colonel (USMC) Greeley de la 15th MEU de « mettre en valeur l’interopérabilité à tous les échelons de commandement et de permettre le partage des bonnes pratiques et le développement de la fraternité d’armes ».
L’ensemble des participants s’est ensuite vu décerner le brevet du 124e stage de l’école du désert des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj).
En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la République de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. À ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. De plus, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent l’armée Djiboutienne dans ses efforts pour renforcer ces capacités militaires en général, dont en particulier la capacité à participer aux opérations de maintien de la paix. Plusieurs fois par an, les FFDj contribuent ainsi à la formation de militaires africains dont les pays ont des accords bilatéraux avec la France.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense