Du 2 au 19 mars, un détachement de l’avion de patrouille maritime français Atlantique 2 (ATL2) a été déployé à Djibouti comme élément précurseur de la mission CLEMENCEAU 21, le déploiement opérationnel du Groupe aéronaval (GAN) articulé autour du porte-avions Charles de Gaulle.
Stationné sur la base aérienne 188 des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ), le point d’appui militaire dans cette zone maritime stratégique, l’ATL 2 a effectué des patrouilles afin de maîtriser l’environnement maritime au profit du GAN lors de sa progression entre le canal de Suez et le détroit de Bab-el-Mandeb.
La situation maritime, élaborée et transmise par l’ATL2, permet au GAN d’adapter sa mission et sa posture opérationnelle avant de traverser une zone à risque. Aux abords du Yémen, des attaques par drones de surface et venant de missiles tirés depuis la côte peuvent survenir.
Par ailleurs, l’ATL2 renseigne le GAN sur toute éventuelle activité sous-marine. Le soutien apporté par l’avion de patrouille maritime à la Task Force 473 (TF 473) est donc essentiel pour anticiper et parer à de potentielles menaces asymétriques. L’Atlantique 2 contribue de la sorte à la bonne réalisation de la mission dans cette zone sensible.
Les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) représentent un point d’appui stratégique grâce à l’implantation de 5 bases militaires étrangères permanentes sur un territoire grand comme la Bretagne. Elles ont par ailleurs connu une séquence aéromaritime inédite et particulièrement dense.
Les FFDJ ont soutenu simultanément une dizaine de bâtiments de la Marine nationale composant la TF 473, la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, la frégate multi-missions Provence, la frégate belge Léopold 1er, le Bâtiment de commandement et de ravitaillement Var, le sous-marin nucléaire d’attaque de type Rubis, et l’ATL2 mais aussi, venant de la mission du groupe Jeanne d’Arc, composé du porte-hélicoptères amphibie Tonnerre et de la frégate Surcouf.
Les 1 450 militaires des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) sont implantés à Djibouti conformément au traité de coopération de défense signé en 2011 avec ce pays. La base opérationnelle avancée (BOA) qui les accueille, offre aux armées, à l’instar de la BOA de Côte d’Ivoire, des capacités diverses : véritable réservoir de forces, elle participe à la défense des intérêts français, au soutien logistique des opérations sur le continent, tout en contribuant aux actions de coopération militaire au profit notamment de plusieurs pays africains. Par ailleurs, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires de la communauté économique régionale de l’Afrique de l’Est en vue de consolider leurs capacités militaires, notamment dans le cadre de leur participation aux opérations de maintien de la paix.
Sources : État-major des armées
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