Du 10 au 24 avril 2012, à Debre Zeit, ville Éthiopie située à 50 km au sud d’Addis Abeba, les FFDj (forces françaises stationnées à Djibouti) ont armé un détachement d’instruction opérationnel TAP (troupes aéroportées) au profit de 66 stagiaires de l’armée éthiopienne.
Utilisant des parachutes français, ils ont effectué leurs sauts depuis le C160 Transall des FFDj.
Les stagiaires ont pu utiliser les 2 types de parachutes en dotation dans l’armée éthiopienne (et de fabrication française) : des parachutes à atterrissage contrôlé et des parachutes manœuvrables.
Les parachutes utilisés ont été conditionnés par les spécialistes éthiopiens formés en février 2012 par la société française Aérazur qui fabrique les parachutes.
La première partie du stage s’est déroulée en Ethiopie.
Une dizaine d’instructeurs des FFDj ont dispensé des cours sur les parachutes français, les techniques aéroportées, les capacités des aéronefs français et le fractionnement (répartition en passage successifs des parachutistes à larguer et embarqués dans le même avion). Ils ont également délivré une formation de chef de groupe de saut.
La deuxième partie du DIO s’est déroulée à Djibouti.
Des pilotes éthiopiens se sont joints, pour cette phase, aux stagiaires éthiopiens.
Accueillis à l’ETOM (escadron de transport outre-mer), les pilotes français ont fait découvrir à leurs homologues éthiopiens les savoir-faire et les procédures françaises.
Ces échanges avaient pour objectif d’aider l’armée éthiopienne à renforcer sa capacité aéroportée, en la conseillant sur l’acquisition et l’emploi des matériels ainsi que sur l’adaptation de ses procédures.
Sur les 66 participants, 23 se sont vus remettre le brevet parachutiste français. 33 autres avaient déjà été brevetés lors d’un stage précédent, ils réalisaient là des sauts d’entraînement avec les militaires français.
En effet en mars 2011, les FFDj avaient inauguré la coopération avec l’armée éthiopienne en armant un détachement d’instruction opérationnelle au profit de l’Airborne school.
Ces formations s’inscrivent dans le cadre du soutien de la France à la montée en puissance des armées des pays africains qui participent à la mise en place d’une architecture de paix et de sécurité sous les auspices de l’Union africaine.
Les FFDj mènent dans ce cadre d’autres actions de coopération militaire en Ouganda et à Djibouti.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants