Du 08 au 11 avril 2013, a eu lieu, à Djibouti, l’exercice amphibie Tonnerre d’acier mené conjointement par les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) et les éléments du groupe Jeanne d’Arc avec la participation de l’US Air force et des forces armées djiboutiennes (FAD). Cet exercice, réalisé dans le cadre d’un scénario tactique réaliste, consistait à sécuriser une zone sur 15 kms de profondeur par une manœuvre amphibie et aéroterrestre en vue d’évacuer une trentaine de ressortissants français.
Dans la nuit du 08 au 09 avril,les 50 véhicules blindés du groupement tactique embarqué (GTE) à bord du BPC Tonnerre ont été projetés en cinq vaguesde batellerie vers les côtes djiboutiennes pour rejoindre la zone d’action.Cette opération a été réalisée par les deux chalands de transport de matériel(CTM) et l’engin de débarquement amphibie rapide (EDAR) du groupe Jeanne d’Arc,avec la Gazelle embarquée en appui. Au même moment, une section était héliportéepar Puma, afin de saisir un point haut surplombant la zone. En quelques heures,les 200 militaires du GTE armée par la 6ème brigade blindée (3sections du 2ème REI, 1 section du 1er REG, 1 peloton du1er REC, un détachement d’observation d’artillerie du 3èmeRAMA) et leurs véhicules étaient engagés pour la phase terrestre.
Le raid a débuté au matin du 09avril, coordonné en temps réel par l’état-major amphibie et le poste decommandement Terre embarqué à bord du BPC Tonnerre.Les éléments du GTE ont progressé jusqu’au camp d’entraînement d’Arta, appuyéspar les moyens aériens des FFDj (2 Mirage 2000 D de l’escadron de chasse 3/11Corse, 1 Puma et 1 Gazelle du DETALAT), 3 F16 de la base américaine de Djiboutiainsi que les deux Gazelle déployées depuis le BPC. Au cours de cette manœuvrede reconnaissance visant à sécuriser la zone, les troupes engagées ont rencontréune forte résistance ennemie, nécessitant d’engager les avions de combat en Close Air Support. En raison de ladureté des combats qui ont occasionné des pertes, des évacuations sanitairesont été réalisées. Les blessés ont été héliportés en Puma vers la base aérienne188 (BA 188) avant d’être pris en charge par le service médical et transportés enambulance jusqu’à l’hôpital médico-chirurgical de Bouffard.
Le 10 avril à l’aube, au termed’une nuit de combats, le GTE contrôlait les trois points clés dans lazone d’Arta : deux grands axes routiers et un carrefour. Après avoir mis enplace un dispositif sécurisé autour du point de regroupements desressortissants – joués par du personnel de la BA188 des FFDj – ces derniers ontété escortés sous protection du GTE afin d’être évacués. Deux heures après leurrécupération, les ressortissants étaient évacués par héliportage vers le BPC Tonnerre. Dès lors, Le 11 avril, le GTE engageait son repli vers la plage. Accrochés àplusieurs reprises, les hommes ont rembarqué dans les CTM et l’EDAR, toujourssous la pression ennemie, mais sans perte. Au bilan, la mission a été réaliséeavec succès en dépit d’une forte opposition adverse.
Près de 1200 hommes dont unecentaine de l’école Navale opérant aux côtés du personnel du GTE, ont participéà cet exercice. Dans le cadre de la coopération militaire engagée avec lesforces djiboutiennes (FAD), quatre cadets des FAD ont également été associés cetexercice. Ainsi, ils ont tour à tour été déployés au sein des forcesavancées, puis des forces adverses, aux côtés des officiers-élèves du groupeJeanne d’Arc.
Dès la fin de l’exercice Tonnerre d’Acier, le BPC et l’ensembledu groupe Jeanned’Arc ont rejoint l’opération Atalante de lutte contre lapiraterie, au large de la corne de l’Afrique.
Sources : EMA
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