Le ministre d’État s’est rendu à Bruxelles, le 27 janvier 2011, pour réaffirmer la nécessité de développer l’Europe de la Défense, auprès de plusieurs hautes autorités de l’Union européenne et de l’Alliance atlantique.
« Je suis venu afficher la détermination française pour redonner des couleurs à l’Europe de la Défense ». C’est en ces termes qu’Alain Juppé, ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Ancien combattants, s’est exprimé devant la presse, jeudi 28 janvier 2008, à l’issue de son déplacement à Bruxelles et, plus particulièrement, de sa rencontre avec Catherine Ashton, Haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.
« L’Europe de la Défense est nécessaire. L’Europe ne peut prétendre à un rôle au niveau international si elle n’est pas en capacité d’assurer sa sécurité de manière autonome », a ajouté le ministre.
Alain Juppé a également rencontré plusieurs hautes autorités de l’UE et de l’OTAN, parmi lesquelles Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’Otan, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, Michel Barnier, commissaire européen au marché intérieur et aux services, ainsi que Herman Van Rompuy, président permanent du Conseil européen.
Si la question du développement de la Politique européenne de sécurité et de défense commune (PSDC) était l’enjeu majeur de ces rencontres, Alain Juppé s’est également exprimé sur la situation internationale, en Côte d’Ivoire et dans le Sahel.
Sur la Côte d’Ivoire, il s’est déclaré favorable à un renforcement des sanctions, financières notamment, à l’encontre de Laurent Gbagbo, le président ivoirien sortant, ainsi que de ses partisans. Cela, tout en rappelant que les militaires français déployés dans le cadre de la force Licorne avaient pour seule mission de « protéger les ressortissants français et les évacuer » et qu’ « il n’y aura pas d’initiative militaire de la France ».
La Côte d’Ivoire connaît en effet des tensions politiques importantes depuis l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, au cours de laquelle Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo se sont tout deux déclarés élus, la Communauté internationale ne reconnaissant que le premier victorieux.
Sur le Sahel, le ministre a déclaré que la menace ne concerne pas seulement la France, bien que deux Français aient récemment été pris en otage et tués, au Niger, le 7 janvier dernier. Il a donc appelé les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE à se concerter sur ce sujet « à l’occasion d’un sommet européen », comme l’avaient déjà précédemment évoqué l’Italie et la Grèce.