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L'Hôtel national des Invalides

Mise à jour  : 27/09/2015

Prestigieux ensemble du XVIIème siècle, l'Hôtel national des Invalides comprend le musée de l'Armée avec l’Historial Charles de Gaulle, l'église Saint-Louis et l'Institution nationale des Invalides. L'église du Dôme abrite le tombeau de Napoléon.

Au milieu du XVIIe siècle, Louis XIV souhaite créer une institution, destinée à recevoir les officiers et soldats invalides, vieux ou sans ressources. Les multiples projets antérieurs n'ayant jamais abouti, le droit d’oblat, qui impose à certaines abbayes l’entretien d’un vieux soldat, infirme ou démuni, a été maintenu. Louis XIV dévoile son grand projet dans l’ordonnance de Saint-Germain-en-Laye du 15 avril 1670. L’édit de création de l’institution est pris en 1674. Le roi confie à Louvois, ministre de la guerre, la tâche de superviser la réalisation de son grand projet. L’emplacement est choisi sur la plaine de Grenelle. L’architecte retenu est Libéral Bruant, trente-six ans, qui vient d’achever la construction de l’hospice de la Salpêtrière. La première pierre de l’institution est posée le 30 novembre 1671. Dès octobre 1674, l’hôtel des Invalides reçoit ses premiers pensionnaires, qui sont accueillis par Louis XIV en personne.

Après des débuts difficiles, le succès de l’Hôtel des Invalides s’affirme. Destiné à recevoir 1 500 pensionnaires, il accueille jusqu’à 4 000 pensionnaires à la fin du XVIIe siècle, en dépit de conditions d’admission draconiennes. Louis XIV et Louvois ont réussi à obtenir la cohabitation harmonieuse de plusieurs milliers de pensionnaires de tous âges, de toutes provinces et de tous grades, en imposant à l’institution une organisation militaire. L’Hôtel des Invalides est assimilé à une place de guerre, et les pensionnaires, distribués en compagnies, doivent se plier aux règles militaires et religieuses. Le 14 juillet 1789, la Révolution commence à l’Hôtel des Invalides par le pillage de 32 000 fusils entreposés dans les caves. L'Assemblée nationale envisage la suppression de l’institution, jugée trop coûteuse. Rebaptisée le 30 avril 1791 par la Constituante "Hôtel national des militaires invalides", elle est finalement sauvée. L’hôtel perd toutefois ses emblèmes royaux, l’église devient un Temple de Mars, où le culte de la guerre remplace le culte de Dieu.

L’hôtel des Invalides retrouve son prestige grâce à Napoléon Bonaparte. Il rend notamment l’église au culte et redore le Dôme. Par le décret organique du 25 mars 1811, il dote l’institution d’un budget, constitué essentiellement par un prélèvement sur les salaires des militaires supérieurs à 500 francs et sur ceux des membres de la Légion d’honneur. Au lendemain de la défaite de 1870, une nouvelle vocation est dévolue à l’hôtel des Invalides. Alors que le nombre des pensionnaires décline progressivement, l’institution devient sanctuaire des armes, en accueillant, dès 1871, les pièces du musée d’Artillerie, puis celles du musée historique de l’Armée en 1896. Les deux institutions fusionnent en 1905 pour former l’actuel musée de l’Armée. Ces collections viennent renforcer celles d'un premier musée créé à l’hôtel des Invalides, en 1776, par Louis XVI, avec l’ensemble des plans-reliefs retirés de la grande galerie du Louvre. Depuis février 2008, le musée de l'Armée comprend un espace dédié au parcours du général de Gaulle, réalisé à partir de ressources audiovisuelles.

Fidèle à sa vocation, l'Institution nationale des Invalides est un établissement médical de pointe spécialisé dans la prise en charge des blessés de guerre et du grand handicap. Ouverte au service public hospitalier, l'institution comprend un centre dédié à l'accueil de pensionnaires, un centre médico-chirurgical et un centre d'études et de recherche sur l'appareillage des handicapés.

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Pour en savoir plus :

Musée de l'Armée : www.musee-armee.fr

Institution nationale des Invalides : www.invalides.fr


Sources : SGA/DMPA
Droits : Copyright Mindef SGA/DMPA