La loi n° 54-415 du 14 avril 1954 institue le dernier dimanche d'avril "Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation".
Cette journée donne lieu à des cérémonies commémoratives à Paris, au Mémorial des martyrs de la Déportation et dans les départements.
Dès le début des années 1950, les anciens déportés et les familles de disparus expriment le souhait de voir inscrite dans le calendrier une date réservée au souvenir de la déportation. La loi du 14 avril 1954 fait du dernier dimanche d’avril une journée de célébration nationale. A Paris, un hommage est rendu au Mémorial des martyrs de la Déportation (à l'Ile de la Cité).
Implanté à la pointe de l’Ile de la Cité à Paris, derrière le chevet de la cathédrale Notre-Dame, le mémorial des martyrs de la Déportation a bénéficié d’un vaste programme de restauration. Sa nouvelle muséographie est inaugurée à l’occasion de la commémoration de la Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la Déportation du dimanche 24 avril 2016.Ce mémorial est dédié aux « 200 000 martyrs français » de la Déportation. Les recherches ont montré que 76 000 Juifs et 68 500 victimes de la répression ont été déportés depuis la France, auxquels il faut ajouter au moins 7 000 victimes de la répression en Alsace-Moselle annexée, 8 300 Français arrêtés dans le Reich et internés dans le système concentrationnaire, 160 Tsiganes du Nord et Pas-de-Calais et 6 300 Républicains espagnols ayant servi dans l’armée française, transférés dès 1940-1941 vers le camp de Mauthausen depuis les camps de prisonniers de guerre où ils étaient enfermés.
La réfection muséographique, inaugurée en avril 2016, décline une analyse du système concentrationnaire et de l’organisation de la Solution Finale. Ces différentes déportations sont ensuite réunies dans l’hommage de la Nation. Enfin, elle rend hommage et décrit les tentatives de résistance des déportés, que cela soit au cours de révoltes ou à travers leur volonté de refuser la déshumanisation nazie, grâce aux arts et au maintien des mécanismes de solidarité. Outre les galeries, les salles supérieures ont elles aussi été aménagées. Des éléments cartographiques, interactifs ou fixes, y sont installés afin de corriger des oublis ou des erreurs des premières inscriptions, sans pour autant les effacer, ce qui permet de développer un discours autour de l’histoire de la mémoire de la Déportation. Un système d’audio-guidage qui mêle discours historiques, voix des pères fondateurs de la création du mémorial et commentaires scientifiques sur l’architecture du Mémorial, permet désormais au visiteur de décrypter l’ensemble du site, sans en impacter l’apparence avec des panneaux explicatifs.
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Loi du 14 avril 1954 : www.legifrance.gouv.fr
Fondation pour la mémoire de la Déportation : www.fmd.asso.fr
Fondation pour la mémoire de la Shoah : www.fondationshoah.org
Mémorial de la Shoah : www.memorialdelashoah.org
Struthof : www.struthof.fr
Sources : sga - dmpa
Droits : Ministère de la Défense