Mémoire et patrimoine
Le 14 juillet 1919, des centaines de milliers de personnes se rassemblent place de la Concorde et sur les Champs-Élysées pour assister au défilé des combattants alliés et français de la Grande Guerre.
C’est, au lendemain du conflit, l’une des premières manifestations de l’hommage des Françaises et des Français aux soldats de 14-18. Aujourd'hui, le 100e anniversaire de la Grande Guerre fait face à des enjeux commémoratifs, touristiques, diplomatiques, pédagogiques et culturels.
Mais déjà en 1919 se posait la question de la mémoire du conflit. Comment entretenir le souvenir? Comment manifester la reconnaissance de l’État et de la nation toute entière à ceux qui ont combattu ? La question de la préparation de la paix surgit aussi sur le devant de la scène dans un contexte diplomatique sans précédent où les vainqueurs se confrontent aux vaincus. Deuil de masse, paysages transformés où fleurissent les cimetières et les monuments aux morts, tissu associatif qui se dessine autour des anciens combattants, soucieux de mettre en place un « droit à réparation », naissance de rituels commémoratifs dont le 11 Novembre devient le point de ralliement, négociations houleuses autour d’un nouvel ordre international.
L’année 1919 est à bien des égards un observatoire pertinent de l’impact sur les sociétés, dans tous les domaines, de cette guerre totale et mondiale. Cela explique aussi sans doute pourquoi le centenaire de la Grande Guerre a tant interpellé, questionné et intéressé les acteurs publics comme l’ensemble des citoyens français et de nos partenaires étrangers.
Les chemins de la mémoire
N°266 : janvier – mars 2019
"1919, honorer les combattants"
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Droits : Ministère des armées
