Mémoire et patrimoine
Le numéro 261 des Chemins de la mémoire consacre son dossier à cette période complexe durant laquelle se mit en place la sortie de guerre pour 4 millions de soldats.
Si l’année 1914 est celle de l’entrée dans la Première Guerre mondiale, 1918 est celle de la "sortie de guerre", phénomène complexe qui intéresse de plus en plus les historiens ces dernières années. Dans quelques mois, nous commémorerons en effet le centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918, date qui reste, dans la mémoire collective, celle d’un passage de la guerre à la paix. Mais il fallut attendre des mois, parfois des années, pour que les soldats regagnent leur foyer. C’est ce processus de "démobilisation" et de "retour" du soldat que l’historien Jacques Frémeaux analyse dans le dossier, en soulignant la spécificité des combattants venus des territoires de l’Empire colonial.
Outre le 11 novembre et le souvenir des démobilisations, c’est la figure de Georges Clemenceau, dont la rédaction a souhaité faire le grand événement de ce numéro, qui occupera le paysage commémoratif en 2018. Arrivé au pouvoir en novembre 1917, celui qui fut surnommé le "Tigre" a bien été l’un des grands artisans de la "sortie de guerre".
Enfin, le souvenir de l’année 1918 ne peut ignorer les valeurs de solidarité et de fraternité nées des décombres de la guerre : celles véhiculées par le Bleuet de France, dont la force symbolique demeure aujourd’hui aux côtés des victimes de guerre et d’attentats, et celles qui animaient les soldats alliés, à l’image des Néo-Zélandais à qui les cérémonies commémoratives rendront aussi hommage cette année.
Les chemins de la mémoire
N° 261 : "1918, sortir de la guerre"
________
Les chemins de la mémoire : fr.calameo.com
Version augmentée : www.cheminsdememoire.gouv.fr
Droits : Ministère des armées
