L’IRSEM est l’institut de recherche stratégique du ministère des Armées dont la singularité est d’être à l’intersection des mondes de la Défense et de l’Université. C’est aussi la diversité de son équipe de recherche, associant universitaires et militaires, qui fait de l’Institut un endroit unique que nous vous proposons de découvrir à travers les portraits de nos chercheurs…
Après un parcours classique de chercheur à l’université Paris-Sorbonne, d’abord comme allocataire-moniteur, puis en tant qu’ATER (Attaché temporaire d’enseignement et de recherche), j’ai soutenu ma thèse en 2000, en histoire militaire contemporaine. J’ai ensuite été recruté par l’armée de l’air pour travailler sur l’histoire des opérations aériennes récentes, la stratégie aérienne théorique, les concepts et les doctrines. Ma première affectation a été au Service historique de l’armée de l’air à Vincennes. Puis, lorsque les services historiques des différentes armées ont été regroupés pour devenir le Service historique de la Défense (SHD), l’armée de l’air m’a muté au Centre d’enseignement supérieur aérien (CESA). Lors de la transformation de celui-ci en Centre d’études stratégiques aérospatiales, j’y ai créé la division études-rayonnement que j’ai dirigée pendant trois années. Enfin, après avoir occupé le poste de directeur scientifique de la Fondation Saint-Cyr, j’ai rejoint l’IRSEM en 2013.
La recherche s’est naturellement inscrite dans la continuité de mes études universitaires. J’ai eu la chance de bénéficier de l’enseignement de professeurs exceptionnels au sein de l’école doctorale de l’université Paris-Sorbonne ou lorsque j’ai travaillé au profit de la Commission française de publication des documents diplomatiques du ministère des Affaires étrangères. Enfin, mes travaux de recherche ont pris un tournant décisif au contact du professeur Hervé Coutau-Bégarie qui m’a initié aux études stratégiques.
D’après moi, la recherche doit permettre de comprendre l’esprit qui a fait de « grandes choses » pour pouvoir en faire d’aussi grandes mais toutes autres car les temps évoluent, selon l’expression de Paul Valéry. Plus modestement, mes activités au sein de l’IRSEM répondent essentiellement aux besoins des Armées, c’est-à-dire à ceux de l’enseignement militaire supérieur et aux demandes des états-majors.
Avec les autres conférenciers du cours de stratégie de l’École de guerre, le professeur Georges-Henri Soutou, Martin Motte et Olivier Zajec, nous publions La mesure de la force. Traité de stratégie de l’École de guerre, chez Tallandier.
Fabrice Roubelat et moi-même avons également coordonné la publication des actes d’une journée d’études sur la prospective stratégique dans l’œuvre d’Hervé Coutau-Bégarie.
J’ai également coordonné le numéro 117 de la revue Stratégique, fondée par le général Poirier en 1979, sur la cyberstratégie et qui doit paraître début mai.
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