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3 questions à... Angélique PALLE, chercheur Énergie et matières premières

Mise à jour  : 05/10/2018 - Direction : IRSEM

L’IRSEM est l’institut de recherche stratégique du ministère des Armées dont la singularité est d’être à l’intersection des mondes de la Défense et de l’Université. C’est aussi la diversité de son équipe de recherche, associant universitaires et militaires, qui fait de l’Institut un endroit unique que nous vous proposons de découvrir à travers les portraits de nos chercheurs…

 

Angélique, qui êtes-vous ? Racontez-nous votre parcours...

Je suis géographe. Après un master en géographie et géopolitique à Paris 1 Panthéon Sorbonne et à l’ENS Ulm, j’ai fait ma thèse sur la construction de l’Union européenne de l’énergie à Paris 1, puis un postdoc à l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN) sur l’intégration des énergies renouvelables dans les réseaux électriques. Travaillant sur les questions énergétiques je suis venue aux sujets de défense à travers les infrastructures énergétiques et la sécurité d’approvisionnement.

Les géographes valorisent le travail de terrain et les analyses à plusieurs échelles, j’ai beaucoup échangé avec des acteurs techniques et industriels dont j’ai parfois intégré les équipes pour quelques mois. L’énergie est un domaine complexe qu’il faut envisager à travers de multiples points de vue, j’ai donc des contacts avec d’autres disciplines et j’ai effectué des séjours ou des travaux de recherche avec des politistes à l’Oxford Institute for Energy Studies, des économistes à l’IFPEN ou des ingénieurs à la School of Electrical and Computer Engineering de l’Université de Cornell (USA).

 

Quels sont vos axes de recherche actuellement ? Où peut-on vous lire ?

Je m’intéresse à tout ce qui touche à la sécurité d’approvisionnement énergétique et ses implications au sens large. Une note de recherche (n° 62) sur la vulnérabilité et la protection des infrastructures énergétiques vient de paraître et d’autres travaux sont en cours sur le même sujet. J’ai aussi récemment participé à des recherches sur les projets énergétiques liés au programme chinois d’investissement dans les « nouvelles routes de la soie ».
 
Je travaille également sur la question de l’approvisionnement en matériaux stratégiques et viens de terminer une étude sur les terres rares à paraître prochainement, ainsi que sur les liens entre énergie, conflit et climat, sujet sur lequel j’enseigne à Sciences Po.

 

Pourquoi avoir choisi la recherche ? Comment percevez-vous votre rôle de chercheur ?

L’énergie et son lien avec le climat est à mon sens le grand catalyseur du XXIe siècle, celui qui va modifier très profondément l’équilibre des relations internationales, les structures de l’ensemble de nos sociétés mais aussi nos constructions individuelles. C’est à travers ce sujet que je suis venue à la recherche et mon rôle en tant que chercheur est d’en comprendre – autant que possible – les dynamiques et les implications et de les transmettre aux acteurs de terrains pour les aider à s’adapter. En ce sens, l’IRSEM qui place souvent ses chercheurs dans le rôle de synapses, pour faire entrer les résultats de la recherche académique dans la vision militaire et les solutions recherchées sur le plan opérationnel, est un bon endroit pour mener mes travaux.


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