Le porte-avions du futur sera plus puissant que le porte-avions actuel. D’une masse d’environ 75 000 tonnes, il mesurera de l’ordre de 300 mètres de long et 80 mètres de large. Avec une vitesse de 27 nœuds, soit 50 km/h, il pourra embarquer des catapultes électromagnétiques et une trentaine d’avions de combat SCAF de nouvelle génération. Son équipage sera constitué d’environ 2 000 marins.
Le choix de la propulsion nucléaire permettra au porte-avions de gagner en autonomie, puisque ses besoins en ravitaillements seront limités. Elle augmente aussi sa disponibilité, dans la mesure où les arrêts techniques n’interviendront que tous les 10 ans contre 7 à 8 ans aujourd’hui. Enfin, cette décision permet de préserver les compétences de notre filière industrielle nucléaire.
Le développement et la construction du porte-avions mobiliseront 2 100 emplois. 400 personnes seront en charge de la coque à Saint-Nazaire, 1 400 personnes travailleront pour Naval Group et ses partenaires, et 300 personnes seront engagées sur la partie nucléaire. Ces emplois se répartiront principalement entre les régions Pays de la Loire, Bretagne et dans le sud de la France.
Le porte-avions de nouvelle génération est un programme majeur pour la Direction générale de l’armement (DGA). Depuis 2018, la DGA, en lien avec l’état-major des armées, la Marine nationale et ses partenaires industriels, travaille sur le programme dans le cadre des études d’architecture préparatoires. Maître d’ouvrage du programme, la DGA mobilise déjà ses ingénieurs et ses techniciens, notamment dans les centres d’expertise et d’essais : DGA Ingénierie de projets, DGA Techniques hydrodynamiques et DGA Techniques navales. DGA Techniques hydrodynamiques travaille sur les performances propulsives du futur porte-avions avec des études numériques et des essais au bassin de traction et au tunnel hydrodynamique. Le centre réalisera également dès l’année prochaine des essais de manœuvrabilité de maquette sur un lac. DGA Techniques navales de son côté apporte son expertise dans les domaines de la sûreté nucléaire, l’intégration des munitions conventionnelles, l’architecture électrique, le système de combat, l’évaluation des moyens d’essais nécessaires, en capitalisant sur son expérience du porte-avions actuel.