Les études préliminaires du PA-Ng, débutées il y a deux ans, ont permis de réfléchir aux différentes architectures possibles du navire, d’esquisser ses dimensions et la taille du groupe aérien qu’il embarquera. Concrètement, ses principales caractéristiques seront les suivantes : il aura une masse de la classe 75 000 tonnes, pour une longueur de l’ordre 300 mètres, et pourra atteindre une vitesse de 27 nœuds, soit près de 50 km/h. Pour lancer et récupérer ses avions, il sera équipé de catapultes électromagnétiques et de brins d’arrêt de nouvelle génération. Il pourra emporter à son bord une trentaine d’avions de combat de nouvelle génération. Son équipage sera constitué d’environ 2000 marins, dont ceux du groupe aérien. La propulsion nucléaire favorisera l’endurance, la disponibilité, et la pérennisation de compétences, à la fois dans notre Marine et dans notre industrie.
Les travaux d’avant-projet sommaire du PA-Ng qui viennent d’être commandés par la DGA débutent en cohérence avec ceux des chaufferies, commandés par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et dureront deux ans. Ces travaux vont permettre de consolider l’architecture définie par les études préliminaires et l’organisation industrielle détaillée de la maîtrise d’œuvre requises pour un projet d’une telle envergure. Ils ont également pour objectif de fixer les grandes options de sûreté relatives à la propulsion nucléaire du navire.
La phase suivante de travaux d’études appelée « avant-projet détaillé » durera trois ans à l’issue de laquelle l’industrie remettra une offre dans la perspective du lancement de la construction du navire. En parallèle sera conduite l’instruction du rapport préliminaire de sûreté requis pour le système de propulsion nucléaire. Les travaux de construction du bâtiment débuteront en 2025, les essais à la mer en 2036 pour une admission au service actif du PA-Ng en 2038 afin de ne pas créer de discontinuité entre la fin de vie de porte-avions Charles de Gaulle et l’arrivée de son successeur.