Le centre DGA Essais de missiles à Biscarrosse (40) a accueilli du 20 au 27 août la 3e édition du C’Space,le rendez-vous annuel de l’espace et des étudiants. Organisé par le CNES, l’association Planète Sciences et avec le soutien de la DGA, l’événement a réuni 300 jeunes étudiants de huit nationalités différentes.
L’équipe de contrôle des vols est à l’affût. Le public retient son souffle. L’équipe du collège Louis Lumière s’apprête à lancer son projet « Andromède » vers la troposphère. « 5, 4, 3, 2, 1, 0… » C’est un succès. Les applaudissements fusent alors que l’engin effectue sa lente descente accroché à son parachute après avoir atteint son apogée. Pendant la semaine que dure C’Space, les 34 équipes ont lancé 20 fusées expérimentales, 25 minifusées, trois ballons expérimentaux et 10 Cansat (satellite de la taille d’une canette de soda) depuis le site de lancement landais de DGA Essais de missiles. L’événement C’Space rassemble étudiants et jeunes passionnés d’espace venus des quatre coins du monde. Pour cette édition 2011, ils étaient Australiens, Autrichiens, Iraniens, Japonais, Russes, Tunisiens, Turques et Français.
C’Space est l’aboutissement d’une année de travail pour toutes les équipes. « Le but est de permettre aux jeunes de développer leur aptitude à réaliser ensemble un projet technique. Il y a une vraie démarche scientifique et pédagogique» précise Nicolas Pillet, chef de mission C’Space. La tâche est ardue. « On part de rien, on doit tout réaliser de A à Z » indique l’un des participants, à peine âgé de 16 ans.
Toute la semaine, les équipes peaufinent leur projet dans l’atelier qui leur est réservé. C’est l’effervescence. L’ambiance est studieuse mais la bonne humeur règne en maître. Les projets finissent leurs parcours dans la salle de contrôle. C’est là qu’est vérifié le fonctionnement de la fusée avant le vol. Jérome Hamm, membre des qualifications pour Planète Sciences note « quelques abandons car les fusées n’étaient pas finies. Mais dans l’ensemble tout s’est bien déroulé ». Pour Aurore, membre de l’équipe Estaca, « il n’y a pas de concurrence entre les équipes. On s’entraide beaucoup. J’aimerais que ça dure plus longtemps, on y fait de belles rencontres. C’est aussi l’occasion d’échanger avec les professionnels, de créer des contacts qui pourront pourquoi pas servir pour l’avenir ».