Je suis le commissaire de 3ème classe Guillaume, de la promotion Croix de Lorraine, et je suis actuellement en formation d’administrateur à l’école des commissaires des armées de Salon-de-Provence.
Quel est votre parcours académique et professionnel ?
J’ai entamé mes études de droit à l’université de Bordeaux. Après un Master 1 de Droit international, j’ai effectué un Master de droit des affaires avec une spécialité en droit des transports et de la logistique à Lyon.
A l’issue j’ai réalisé un stage et j’ai travaillé durant un an dans une grande compagnie d’assurance dans le domaine de la souscription d’assurance transports. J’ai plus précisément travaillé dans le risque politique et le risque de guerre…concrètement il s’agissait de couvrir des flottes ou des opérations de transport contre ce type de risques spéciaux. C’est à cette occasion que, ayant toujours eu une attirance pour l’armée, s’est précisé mon intérêt pour le monde de la défense.
Avant de réussir le concours, j’ai occupé un poste de juriste à la DICoD (Délégation à l’information et à la communication de la défense), en tant qu’officier sous contrat.
Pourquoi avoir choisi le commissariat des armées ?
Quand vous posez cette question à un commissaire, reviennent souvent les mots
« donner du sens à mon métier », « servir mon pays en mettant à profit mes compétences ». Ces motivations sont sincères et quasi unanimement partagées par mes camarades! Pour autant chacun a mûri sa vocation de manière différente, ce n’est pas anodin de devenir officier, et en particulier commissaire dont la position est si spécifique au sein des armées.
En ce qui me concerne, je me suis beaucoup engagé durant mes études, dans le scoutisme ainsi que dans la vie associative de mon université. Durant cette période j’ai fait la connaissance de commissaires qui m’ont dit « si tu es juriste et que tu aimes l’engagement, tu devrais penser au commissariat ». Comme je le disais précédemment, c’est au gré de mes rencontres et de mes expériences professionnelles que je me suis décidé à passer le concours.
Et si je sers mon pays en mettant à profit mon bagage de juriste, s’ouvre à moi une grande variété de métiers et de possibilités…je pense en particulier à la finance, aux achats ou aux ressources humaines par exemple. C’est cela également qui m’a attiré.
Quels sont les aspects de la formation qui vous ont marqués depuis le début de votre formation à Salon de Provence ?
J’ai été marqué par tous les aspects de la formation qui sont venus apporter du sens.
Cela commence par l’incorporation où nous sommes pris en charge et parrainés par nos aînés. S’ils nous donnent les rudiments de la militarité, ils nous transmettent les traditions de l’école, faisant germer en nous l’esprit de corps. Evidemment, l’expérience inverse de prendre en charge la promotion 2021 a été très riche, ce fût pour beaucoup une première expérience de commandement.
J’ai été ensuite profondément marqué par ma formation militaire à St Cyr. Si celle-ci a duré un peu moins de 3 mois, elle continue à nous porter, et ce probablement à vie. Nous avons été instruit sur le combat (niveau chef de groupe), le savoir-être, la rusticité, la vie en collectivité…c’est une formation exigeante mais nous en sommes sortis grandis.
Le sport tient une place essentielle dans la formation, quel programme avez-vous suivi ?
Durant ma scolarité j’ai beaucoup pratiqué la course et la marche à pieds, notamment à St Cyr. A Salon, les instructeurs s’efforcent de nous proposer un programme plus complet par le biais du renforcement musculaire et de la natation. Pour les moins sportifs c’est l’occasion de se remettre à niveau sur le plan technique et d’acquérir des clefs pour organiser des séances de sport, et savoir s’entretenir physiquement à moyen ou long terme.
Sources : ECA
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