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Portrait du commissaire aspirant Jean de la promotion 2020 (Croix de Lorraine)

Mise à jour  : 09/04/2021 - Auteur : ECA - Direction : ECA

Je suis le commissaire aspirant Jean de la promotion 2020 (Croix de Lorraine), et je suis actuellement en formation d’administrateur à l’école des commissaires des armées de Salon-de-Provence

Quel est votre parcours académique et professionnel ?  
Après un bac scientifique j’ai obtenu une double licence en droit et histoire à l’institut catholique d’étude supérieures (ICES) puis un Master 1 de droit public général à l’université de Rennes 1 l’an dernier où j’ai passé le concours. A 22 ans, je suis le plus jeune de ma promotion ! On m’appelle Midship (en référence au plus jeune officier du carré) ou popotier qui est plus ou moins l’équivalent dans les autres armées.

Qu’est-ce qui vous a poussé à passer le concours ?
Depuis mon adolescence je suis attiré par l’armée et en particulier la marine nationale pour ses traditions d’équipage et sa contribution à la souveraineté de la France sur tous les océans et mers du globe. N’ayant pas suivi de cursus scientifique après mon bac, j’ai recherché les différents concours possibles pour servir mon pays. J’ai vu que les commissaires des armées pouvaient être embarqués, et suivaient la mythique mission Jeanne d’Arc ce qui m’a beaucoup plu. J’ai passé le concours externe sur épreuves et j’ai pu obtenir l’ancrage marine.

Pourquoi avoir choisi le commissariat des armées ?
Le commissariat des armées a un charisme unique en ce qu’il est inter armées et permet à mon sens de mieux comprendre les différentes mentalités propres à chacune des armées. J’ai également été pragmatique en choisissant ce service qui convenait le mieux à ma formation antérieure de juriste. Je souhaitais également un poste à responsabilités pour servir à nos armées.

Quel est le contenu de votre formation depuis août dernier, date de votre incorporation ?  
La formation débute par une incorporation de deux semaines à Salon, où l’on apprend à connaître notre future promotion et nos anciens qui nous transmettent les rudiments de la vie militaire. Il s’en suit trois mois de formation militaire initiale dans l’école d’ancrage. Avec mes camarades marins, nous étions à l’Ecole navale, à Lanvéoc Poulmic, où nous avons eu un mois d’apprentissage de la navigation et un mois de qualification à la sécurité. Cette période s’est achevée par un stage en mer d’une semaine appelé « corvette » sur un bâtiment-école où nous avons exercé la fonction de chef de quart que nous serons un jour appelés à occuper.
Depuis le mois de novembre, nous suivons la formation d’administrateur en promotion complète. L’accent est mis sur l’apprentissage de notions correspondant aux différentes filières du commissariat : les achats, les ressources humaines, le droit, les finances et la comptabilité. Nous suivons également des cours de management avec l’IAE d’Aix et d’anglais. L’aspect culturel n’est pas non plus oublié avec des cours d’histoire de la guerre et de géopolitique. Bien que diminué en raison des mesures sanitaires, l’exercice sportif est régulier et nous permet d’acquérir la forme physique nécessaire à notre état militaire.
Pour approfondir notre formation théorique nous avons des stages dans des organismes du SCA, le premier en janvier nous a permis de mieux comprendre l’univers parfois complexe du commissariat et de nous préparer à nos futures affectations.
Enfin, trois périodes de terrains sont prévues pour nous confronter à la rusticité et au commandement d’un groupe de combat. Nos instructeurs nous apprennent le tir, le franchissement d’obstacle, la topographie.
A l’issue de cette formation d’administrateur nous reviendrons dans nos écoles d’ancrage avant d’être affectés en unité.

Quels sont les aspects de la formation qui vous ont marqués depuis le début de votre formation à Salon de Provence ?
Ma première corvette à l’Ecole Navale a été une expérience exaltante qui m’a confronté à la rigueur du métier. Nous naviguions à toutes heures de la journée, divisées en bordées pour le quart. Plus tard nous aurons en plus de ces responsabilités d’officier de quart bien d’autres domaines à gérer au sein du service commissariat d’un bâtiment de la Marine nationale. Il faut donc faire sienne cette devise de Lyautey : « La joie de l’âme est dans l’action ! »
La vie de promotion à Salon-de-Provence est également extrêmement importante et permet de forger des liens de camaraderie. J’ai été agréablement surpris par cette cohésion alors que, contrairement aux autres écoles d’officiers recrutant principalement en classe prépa, nous sommes issus de parcours très divers !


Sources : ECA
Droits : ECA