Mission JEANNE D’ARC : Exercice naval d’opportunité entre unités françaises et singapouriennes

C’est à midi que l’exercice entre unités françaises et singapouriennes a débuté. La première phase de l’entraînement a d’abord concerné les chaînes fonctionnelles de la mise en œuvre aéronautique. Dans ce cadre, deux hélicoptères Super Puma de la Republic of Singapore Air Force ont posé sur le Tonnerre puis sur le Surcouf pendant une heure. Ce ballet aérien n’est pas anodin. Ce PASSEX a en effet permis aux équipages des Super Puma de se familiariser avec les procédures appliquées en France. Les Singapouriens ont été notamment confrontés à notre phraséologie mais également à nos procédures de sécurité sur le pont d’envol. Ces entraînements ont également permis de maintenir le bon niveau d’interopérabilité entre la France et Singapour, qui est par ailleurs une condition essentielle à la conduite d’opérations conjointes.

Cette première phase terminée, les trois bâtiments ont débuté la seconde phase du PASSEX. Il s’agissait d’un exercice d’évolution tactique. Après un comcheck de passerelle à passerelle, le PHA Tonnerre, la FLF Surcouf et la frégate Steadfast se sont mis en position. Dans ce cadre, le Tonnerre était le bâtiment base tandis que les deux autres évoluaient autour de lui. Les formations se sont ainsi enchaînées : en ligne, en colonne, en triangle, au rythme des ordres tactiques donnés par le Tonnerre. Ces exercices de manœuvre sont indispensables pour naviguer en formation rapprochée en toute sécurité. Après une heure de manœuvre, et suite à un court exercice de Flaghoist (entraînement de pavillonnerie), le Tonnerre et le Steadfast ont entamé la dernière phase de l’exercice, qui a été consacrée à des tirs sur buts flottants. Tour à tour, les deux navires ont mis en œuvre leur chaîne d’artillerie. Ce fut la mitrailleuse 12,7 mm et le canon de 20 mm qui ont été choisis pour le Tonnerre. « Cible classifiée suspecte dans notre tribord 85, rapprochement en radiale, tir à neutraliser » a-t-on entendu en passerelle. Quelques secondes plus tard, le tireur de la mitrailleuse 12,7 mm numéro 1 annonce « De 12,7 n°1 : cible détruite ! ».

À l’issue de ces quatre heures d’entraînement commun, le Tonnerre a poursuivi sa route vers Singapour, son prochain port d’escale.

La mission Jeanne d’Arc 2021 est un déploiement opérationnel de longue durée d’un groupe amphibie articulé autour du PHA Tonnerre et de la FLF Surcouf. Outre leur activité de formation des officiers-élèves de la Marine, les deux bâtiments participent tout au long de la mission à des exercices et des opérations interarmées et interalliés depuis la mer méditerranée jusqu’à l’Asie-Pacifique.