Le 19 juillet 2021, l’escadron d’hélicoptères (EH) 1/44 « Solenzara » réalise une opération de search and rescue (SAR) au profit d’un avion civil, contraint d’amerrir. Les trois occupants ont pu être récupérés.
8h23, le téléphone du commandant de bord d’alerte retentit. L’ARCC (centre de coordination de sauvetage aéronautique) de Lyon-Mont Verdun avertit l’équipage du Puma qu’un avion de tourisme rencontre un problème moteur, au-dessus de la Méditerranée. Parti d’Avignon, le Cessna 182 devait se poser à Propriano. Dans le même temps, le commandant de bord du Puma reçoit quelques éléments provenant du CROSSMed, en charge des opérations de secours maritime.
À bord du monomoteur, le constat est sans appel : l’équipage de l’avion de tourisme ne pourra pas rejoindre la côte. Les trois occupants doivent se préparer à un amerrissage forcé. Le contrôle d’Ajaccio déroute un hélicoptère EC120 réalisant la traversée dans le sens inverse, dans le but de porter assistance à l’appareil durant sa descente tout en localisant précisément le lieu d’impact.
Pendant ce temps, à Solenzara, l’équipage du Puma se rassemble pour briefer l’intervention, alors que les mécaniciens préparent l’aéronef. À 8h39, l’appareil prend les airs et met le cap directement vers le lieu d’amerrissage.
Les trois occupants ont pu évacuer la carlingue de l’avion, tandis que ce dernier s’enfonçait dans la mer. Rapidement, ils ont été récupérés par le catamaran Lady Rachelle, près duquel ils avaient amerri.
À 9h15, l’équipage de l’EH arrive sur zone, à environ 60 km à l’ouest du golfe de Porto. Il réalise un « dropping » des deux sauveteurs plongeurs au niveau de l’annexe de l’embarcation, tractée à un trentaine de mètre de cette dernière.
Rapidement, les plongeurs mettent pied à bord et réalisent le bilan médical des victimes. Si deux des infortunés ne présentent que quelques contusions, le troisième passager se plaint de douleurs à la tête et au dos. Il est alors évacué par civière.
À partir de 9h45, les opérations de récupération débutent depuis l’annexe. Elles se terminent par l’acheminement de la civière à bord du Puma. Une dizaine de minutes plus tard, tous les naufragés ont pris place à bord de l’appareil. Ils sont dès lors pris en charge par un médecin et un infirmier de la 137e antenne médicale de Solenzara, rattachée au Service de santé des armées (SSA). Le cap est mis sur l’hôpital d’Ajaccio, atteint à 10h10.
Après avoir déposé les trois patients à l’hôpital et échangé quelques mots avec le pilote de l’avion choqué, mais indemne, l’équipage du Puma rejoint Solenzara, où les mécaniciens de l’escadron s’affairent pour remettre le valeureux Puma en configuration d’alerte.
Sources : Armée de lair et de lespace
Droits : Armée de lair et de lespace