FFEAU : Le Beautemps-Beaupré œuvre aux Émirats arabes unis au profit de la coopération militaire

La mission avait pour objectif d’établir une cartographie détaillée de certaines zones d’évolution et de chenaux d’accès au profit de grands bâtiments amphibies, comme les Porte-hélicoptères amphibies (PHA), et de leur batellerie. Il s’agissait également d’effectuer la reconnaissance de sites de plage et d’accès portuaire qui permettront de conduire des manœuvres conjointes dans la zone. En favorisant les conditions de réalisation de futurs exercices de coopération militaire, ces travaux s’inscrivent dans l’approfondissement des relations bilatérales avec les EAU, partenaire stratégique pour la France.

Il n’est pas anodin pour un bâtiment hydrographique de travailler à proximité des côtes des EAU. En effet, la géographie sous-marine du golfe arabo-persique (GAP) comporte une profondeur moyenne de seulement cinquante mètres et de nombreuses remontées de fonds. Les hauteurs d’eau rencontrées dans les zones de travail, souvent inférieures à quinze mètres, ont nécessité un emploi intensif des deux vedettes hydrographiques Cormoran et Pélican en parallèle des levés réalisés par le BHO.

Dans ce cadre, le BHO et ses vedettes hydrographiques ont découvert deux nouvelles épaves dans leurs zones de levés. La quille des bateaux étant constamment proche du fond, la moindre obstruction représente un danger potentiel à la navigation. Cela est particulièrement le cas pour des bâtiments ayant un important tirant d’eau comme un PHA. Par ailleurs, les petits fonds influencent fortement la vitesse d’avancée des levés. En effet, la surface de levé couverte par le sondeur multifaisceaux est proportionnelle à la profondeur. Ainsi, pour couvrir de manière continue les étendues étudiées, le bâtiment doit suivre des rails hydrographiques espacés seulement d’une vingtaine de mètres seulement. Cela représente un travail long et minutieux qui requiert une navigation au mètre près. En sus, les températures élevées de l’air comme celles de l’eau de mer dans le GAP, qui dépassent largement les 30°C, ont constitué un défi physique pour le personnel œuvrant sur le pont et sur les vedettes. Du fait de ces conditions d’environnement délicates, le matériel a été régulièrement mis en œuvre au voisinage de ses paramètres limites de fonctionnement pour conduire la mission.

Ayant la satisfaction d’avoir réalisé les travaux demandés dans cette zone stratégique, le personnel participant à la mission du BHO se dirige désormais vers la suite de son programme en océan Indien.

Avec près de 650 militaires déployés, les FFEAU constituent l’une des bases opérationnelles avancées françaises à l’étranger. À ce titre, elle appuie les moyens militaires français déployés dans le Golfe arabo-persique et le Nord de l’océan Indien. Grâce à ses conditions d’aguerrissement, elle permet également d’entraîner les militaires français aux actions de combat en zone désertique et en zone urbaine. En tant que commandant de la zone maritime océan indien (ALINDIEN), le COMFOR FFEAU exerce son autorité sur une zone maritime s’étendant du Sud du canal de Suez à l’Ouest, et à l’Est jusqu’aux limites ouest des eaux de la Birmanie, de l’Indonésie et de l’Australie. Il y promeut la politique de défense de la France et anime les relations militaires bilatérales.