Le 29 juin 2021, ce ne sont pas les Alphajet de la Patrouille de France qui volaient au-dessus de la base aérienne (BA) 701 de Salon-de-Provence, mais des hélicoptères et un Casa de l’armée de l’Air et de l’Espace. Cette présence n’est pas anodine, ces équipages étaient présents dans le cadre du Rotary Wing Mission Commander 2021. Un nouveau scénario se déroulait pour un candidat à la qualification de « chef de mission ». Retour sur cette journée riche en événements.
Dans le sud de la France se trouve le pays factice d’Erewhon, dont la capitale économique est Salon-de-Provence. La situation est sous tension. Son président est en conflit avec une organisation terroriste écologique. Cette dernière attaque des centres de vaccinations.
La montée en puissance d’un conflit
L’Organisation des Nations unies a demandé une intervention des forces armées françaises et britanniques lançant ainsi l’opération Marlin. La Task Force « EOLE » voit ainsi le jour pour protéger Erewhon. Les militaires de la Task Force (TF) située à Orange doivent faire face à des zones d’influence des terroristes aux intentions fortes. Les embuscades, tirs de mortiers, prises d’otages et attentats-suicides se multiplient. La population locale soutient les terroristes. Une animosité se fait sentir à l’égard des Français.
Au matin du 29 juin 2021, des informations remontent à la Task Force EOLE. Toutes les routes autour de Salon-de-Provence sont coupées. Des Français se trouvent dans l’ambassade (BA 701). L’ambassadeur demande une évacuation des ressortissants. Le service de renseignements récolte toutes les informations nécessaires afin de définir la situation la plus précise possible pour permettre à la TF de réaliser cette mission.
Une intervention millimétrée
19h00 : deux Fennec, un Puma français, un autre britannique et un Caracal décollent de la base d’Orange pour évacuer les ressortissants. Les cinq hélicoptères se dessinent rapidement à l’horizon de Salon-de-Provence. Une demi-heure plus tard, un Caracal est en vol stationnaire au-dessus de l’ambassade. Des commandos parachutistes de l’air (CPA) sont déposés sur le toit et sécurisent la zone. En quelques minutes, l’hélicoptère est reparti, les CPA s’engouffrent à l’intérieur du bâtiment.
À l’extérieur, des habitants d’Erewhon manifestent contre les ressortissants français. Les deux Fennec effectuent des passages bas et rapides. Ce show of force doit dissuader la population. Le Caracal revient sur le toit, l’ambassadeur et sa famille sont évacués par « grappe » grâce à une technique d’aérocordage.
Dans le même temps, une trentaine de citoyens français est regroupée dans une salle de l’ambassade. À l’arrivée des commandos, un appel est fait pour connaître les personnes présentes. Des groupes sont formés. À l’ordre d’un « go ! », chaque équipe, protégée par les militaires, sort du bâtiment, face à une population locale mécontente. La tête baissée et en ligne, ils rejoignent un Puma présent à une centaine de mètres de l’ambassade.
En moins de deux heures, les Puma français et britanniques ont pu faire plusieurs rotations pour évacuer les ressortissants français et les déposer à côté du Casa aidant à l’évacuation. Tous s’en sortent sains et saufs. Retour sur la base aérienne d’Orange pour les équipages d’hélicoptères et les CPA. Clap de fin pour ce scénario.
Sources : Ministère des Armées