Le détachement Ebola à l’honneur

Un honneur. Le mot revient dès qu’il s’agit d’évoquer le défilé du 14 juillet, et le détachement Ebola n’est pas en reste. Sur les 130 engagés de la mission, 87 défileront sur les Champs-Elysées. Ils sont tous issus des quatre unités qui formaient le détachement Ebola. Le Centre de traitement des soignants (CTS), dirigé par le Service de santé des armées (SSA), était basé à Conakry, en Guinée, depuis sa création en janvier. Infirmier classe supérieure à l’Hôpital d’instruction des armées de Brest, le major Thierry est fier de défiler pour le détachement Ebola : « C’est toujours une fierté. Il n’y a pas que la représentation des écoles, il y a aussi la représentation de tous ces gens qui font les armées que ce soit en France ou à l’étranger. C’est une première pour moi. Dans la carrière d’un militaire je pense qu’il faut le faire au moins une fois ».

Un sentiment partagé par le caporal-chef Mikael de l’Unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC) : « J’estime que faire une fois le 14 juillet dans sa vie militaire c’est vraiment un honneur. Et c’est très bien que l’on puisse défiler pour le détachement Ebola ». L’UIISC est intervenue en novembre 2014 en Guinée pour former les soigneurs, aux côtés du CTS. Pour le sergent Thomas, ce sera son troisième défilé : « J’ai fait trois défilés avec trois entités différentes. Pour moi, c’est important que les jeunes qui ne l’ont jamais fait aient cette chance ».

Bien sûr, les plus jeunes ne seront pas les seuls à défiler. Après 23 ans de service, l’adjudant-chef Nasser, parachutiste au Régiment médical (RMED), va enfin découvrir le défilé du 14 juillet : « Ça fait vraiment plaisir. Je ne l’avais jamais fait, donc pour moi c’est un point d’orgue dans ma carrière ». Le RMED avait rejoint la Guinée en mars 2015, pour épauler le CTS. Avec eux, la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) et la composante Nucléaire-radiologique-biologique-chimique (NRBC) de la Gendarmerie qui ont apporté un soutien logistique au transport des personnes atteintes du virus.

Depuis le 23 janvier 2015, le CTS a pris en charge 61 soignants, dont 24 qui étaient affectés par le virus Ebola. Le 7 juillet dernier, a eu lieu, sur la base aérienne principale de Conakry, la cérémonie de clôture du CTS de Conakry en Guinée.