Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui, la rédaction vous raconte l’origine de l’acronyme FFOMECBLOT.
FFOMECBLOT est un terme bien connu des militaires qui ont fait leurs classes. Mais qui n’a pas fait son service ne se doute certainement pas qu’il s’agit là d’une injonction au camouflage et à la dissimulation.
Moyen mnémotechnique utilisé par l’ensemble des forces armées françaises, FFOMECBLOT est avant tout l’acronyme de : fond, forme, ombre, mouvement, éclat, couleur, bruit, lumière, odeur, traces. Autant de termes déterminants dans la capacité à se camoufler, qui ne se résume pas qu’à avancer à pas feutrés. Si les règles semblent simples, leur application n’en est que plus difficile.
L’objet du camouflage ne doit en aucun cas se détacher du fond dans lequel il évolue. La peinture et le maquillage ont donc pour objectif de brouiller les formes de l’objet camouflé avec celles de l’environnement dans lequel le sujet évolue ; c’est pourquoi on préférera pour les treillis militaires les couleurs connaissant le plus d’occurrences dans le milieu naturel. Ajoutons que, l’ombre accentuant les formes, le camouflé doit se tapir dans l’ombre autant que possible. Par ailleurs, le mouvement attirant naturellement l’œil, le soldat doit préférer une infiltration lente et sans geste brusque.
La lumière et son réfléchissement entrent bien évidemment en compte : pour dissimuler sa présence à un ennemi, le soldat doit bannir tout objet lumineux (téléphone, cigarette…) et masquer d’un tissu sombre ses objets métalliques ou en verre (canon d’une arme, montre, lunettes…) afin de réduire au minimum la réverbération de la lumière, ou l’éclat de ces objets.
Enfin, les traces laissées par le passage d’une unité sont également des indices iconiques de sa présence et/ou de son effectif. Il faut donc penser à effacer les traces de pas ou de pneu, ainsi que celles de besoins plus primaires. Il en va de même pour les odeurs, que celles-ci soit organiques ou mécaniques, ainsi que pour le bruit.
Avec l’évolution des techniques de combat, l’acronyme s’est lui aussi modernisé, passant de 10 à 16 points essentiels au camouflage. Pour aboutir à FOMECBLOT A : fond, forme, fumée, ombre, mouvement, masque, éclat, couleur, bruit, lumière, laser, odeur, traces, texture, thermie, animaux.
A mon commandement, disparaissez !
Sources : recrutement.terre.defense.gouv.fr, monservicemilitaire.over-blog.com,airsoft-attitude.fr
Sources : Ministère des Armées