Ce colloque était organisé par l’association des anciens élèves de l’Ecole navale, l’association Intra Marine, le Club Super Mer, ainsi que la Société française d’histoire maritime, dans le cadre de leur Forum d’échanges baptisé « Forum Bleu Marine ».
Quel est le rôle et l’importance d’une marine de guerre de haute mer dans les relations internationales aujourd’hui ? Telle est la question à laquelle le colloque « Marine et Diplomatie » a tenté de répondre, lors de sa tenue à l’Ecole militaire, à Paris, vendredi 20 mai 2011.
Organisé sous le haut patronage et en présence de Gérard Longuet, ministre de la Défense et des Anciens combattants, ce colloque a permis de réunir des personnalités issues du monde diplomatique, universitaire et naval, autour de trois tables rondes, portant sur les thèmes suivants :
Parmi les intervenants, citons le professeur Jean-Pierre Quedeunec, président de l’Académie de Marine, qui a introduit la question de « la souveraineté en mer », ou encore l’amiral Jacques Lanxade, ancien ambassadeur de France en Tunisie et ancien Chef d’état-major des armées, qui s’est chargé de décrire « la zone d’influence méditerranéenne ».
Lors du discours qu’il a prononcé en ouverture des débats, Gérard Longuet a pu rappeler que les principales formes d’interventions diplomatiques de la marine sont les escales, puis les manœuvres communes.
« Ces escales ont une valeur symbolique très forte […] C’est une façon d’apporter un geste de présence, un geste d’amitié », a déclaré le ministre, en précisant qu’ « il y a eu 130 escales l’an dernier dans le monde. C'est-à-dire 130 présences de l’autorité française, et permettez-moi de le dire, d’une certaine majesté de l’autorité française à travers ses bateaux et surtout ses équipages ».
Le ministre est également revenu sur le fait que « la diplomatie d’escale » s’accompagne d’une « diplomatie humanitaire », illustrant son propos de plusieurs exemples, dont l’opération Baliste de rapatriement des ressortissants français et étrangers, déployée au Liban, en juillet 2006. Cette opération a permis d’évacuer au total 13 625 personnes.
Puis le ministre a abordé la « diplomatie de puissance », qui se traduit en particulier par la dissuasion, c’est-à-dire par « le fait qu’il y ait toujours en mer la présence d’un SNLE » (sous-marin nucléaire lanceur d’engins, ndlr).
Gérard Longuet a terminé son intervention en soulignant l’intérêt des échanges lors de ce colloque. « Nous allons, grâce à cette première rencontre, j’en suis convaincu, lancer un débat qui permettra une réactualisation du livre blanc de 2008 à la lumière des évènements récents, à la lumière de l’analyse pertinente des éléments techniques d’aujourd’hui et de demain. Et peut-être aussi à la lumière de l’engagement de ceux qui connaissent la mer et qui veulent en faire un atout pour la France ».
Sources : Ministère des Armées