Geneviève Darrieussecq, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, commémorera, dimanche à Vassieux-en-Vercors, l’action héroïque des résistants qui ont lutté contre l’occupant allemand il y a 75 ans.
Durant la Seconde guerre mondiale, le massif du Vercors fut un des lieux emblématiques de la Résistance. Le maquis du Vercors s’organise dès 1942. Après l’invasion de la zone libre et l’instauration du service du travail obligatoire, ses effectifs gonflent.
Comparé à une « forteresse naturelle » – par la chaîne montagneuse qui l’entoure –, le plateau du Vercors servait de refuge aux compagnies civiles résistantes. Une zone difficile d’accès qui faisait office de base arrière idéale pour harceler les troupes allemandes et affaiblir les moyens de communication et de transport, en cas de débarquement dans le sud de la France. En 1944, 4 000 hommes sous les ordres du colonel Huet multiplieront les actions contre l’Occupant.
Le 21 juillet, les Allemands lancent une vaste offensive sur Vassieux-en-Vercors. Les troupes ennemies (parachutistes et chasseurs alpins) encerclent le Vercors pour anéantir la Résistance dans le massif. Le village est rasé. Les affrontements, d’une extrême violence, font 201 morts parmi la population civile. Au total, sur les 4 000 combattants des Forces françaises de l’intérieur, 639 résistants y ont perdu la vie. En 1945, Vassieux fut reconnu Compagnon de la libération par décret du général de Gaulle. Créé en 1948, la nécropole nationale éponyme abrite 188 tombes.
Pour bien saisir ces actes de résistance et combats dans le Vercors, il faut se rendre sur deux autres lieux de mémoire : les nécropoles de Saint-Nizier du Moucherotte et celle du Pas de l’Aiguille.
Sources : Ministère des Armées