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Grande réussite pour le premier hackathon blockchain !

Mise à jour  : 30/07/2019 - Direction : DICOD

Le mercredi 3 juillet, sur le campus Palaiseau de l’Ecole Polytechnique, sept équipes ont présenté leurs maquettes pour répondre aux trois cas pratiques métiers retenus pour cette première édition. Ce hackathon avait pour objectif de mieux percevoir les avantages et inconvénients de la technologie blockchain ainsi que de provoquer des idées d’applications et de remonter des cas d’usages au sein du ministère des Armées.

Dans le cadre de sa transformation numérique, le ministère des Armées étudie les nouvelles technologies susceptibles de renforcer son efficacité opérationnelle et d’accélérer sa modernisation.

Dans cette optique, la technologie basée sur la blockchain apporte de la confiance dans le numérique au travers de ses caractères d’immuabilité, de résilience et d’intégrité de l’information encodée. Elle peut également améliorer l’efficience des processus via les smart contracts. Ces applications sont en mesure de profiter directement aux opérations, en contribuant notamment à la résilience et à la défendabilité des systèmes d’information du ministère.

Souhaitant explorer de manière ouverte les applications possibles de cette nouvelle technologie, la DGNUM, en partenariat avec la Chaire Blockchain de l’Ecole Polytechnique et Capgemini, a privilégié le format innovant du hackathon, dans une logique d’agilité, le résultat final prenant la forme de maquettes ayant vocation à être industrialisée. Cette méthode a ainsi mis en relation durant cinq semaines sept équipes composées d’étudiants avec les porteurs de besoin des métiers (Product Owner) offrant des perspectives nouvelles et la rencontre de points de vue différents.

Les trois cas suivants avaient été retenus :

  • L’automatisation d’une procédure d’interconnexion des SI avec l’Annudef, porté par la DIRISI (CNMO-I). Basé sur le smart contract, cette procédure apporte de la transparence tout en étant impossible à modifier sauf si son code le prévoit. Dans cette optique, un smart contract pourrait lier le demandeur d’une interconnexion à l’annuaire central du ministère à la DIRISI.
  • La traçabilité de l’utilisation de comptes sur des SI se connectant à un réseau d’administration à intervalles non réguliers, suivi par la Marine Nationale (ALAVIA). La blockchain permet le déploiement d’un journal de bord numérique traçant les actions réalisées sur les ordinateurs isolés sans pour autant contraindre l’activité opérationnelle.
  • La création d’une place du marché pour faire rencontrer les compétences des agents et les besoins d’un métier pour un projet donné, assuré par le SGA (DPTN).

Succédant aux prises de paroles des autorités présentes, des start-up et des acteurs extérieurs sont venus présenter des applications plus ou moins avancées de la technologie blockchain. Ainsi, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) déploiera tout au long du Tour de France un dispositif basé sur la blockchain pour garantir l’utilisation des fréquences libres via un registre immuable décentralisé.

 Les sept équipes, issues de toute la France ont ensuite pitché durant 5 minutes chacune devant le jury, présentant leurs propositions pour répondre à l’un des trois cas d’usage. S’appuyant sur des maquettes avancées, des Proof of concept (PoC), et ayant pour caractéristique d’être très proche du produit minimum viable, en mesure d’être rapidement testé et déployé à petite échelle dans les métiers.

Au final, les trois équipes gagnantes - Cohésion, Nanthack et Ashla – se sont vues récompensées par les autorités présentes. Prochaine étape pour les métiers : faire évoluer le POC et le déployer, participer au développement de la plateforme.

Au bilan, ce challenge a permis la réalisation de maquettes industrialisables mobilisant la blockchain tout en permettant de confirmer les avantages pressentis pour cette technologie dans le domaine de la confiance numérique. De nombreuses applications restent à explorer comme l’optimisation de la résilience des SI via une architecture réseau décentralisée ; la sécurisation via des communications chiffrées et un système de stockage offrant une garantie d’intégrité forte ; l’automatisation des tâches permettant de sécuriser et fiabiliser la transmission des données critiques (Smart Contracts), etc.


Sources : Ministère des Armées