Après la signature de la lettre d’intention lançant officiellement l’Initiative européenne d’intervention (IEI) le 25 juin 2018, les ministres de la défense, ou leur représentant, allemand, belge, britannique, danois, espagnol, estonien, français, néerlandais et portugais se sont réunis le 7 novembre à Paris pour la première réunion de travail des ministres de la défense au format IEI. À cette occasion, la Finlande a rejoint l’Initiative en signant à son tour la lettre d’intention. La ministre des Armées, Florence Parly, s’est exprimée pour saluer l’ambition et la volonté d’agir de ces Nations.
« C’est ensemble que nous avons commencé et que nous allons continuer à forger un cadre pour faire émerger une culture stratégique européenne », a garanti la ministre des Armées, Florence Parly, lors la première réunion ministérielle de l’Initiative européenne d’intervention (IEI), qui s’est tenue le 7 novembre à Paris.
Les grandes orientations de l’IEI
L’objectif de la réunion ministérielle autour de l’IEI était de donner les grandes orientations politiques du cycle 2018-2019. Il a été décidé que les 10 pays membres de l’IEI (France, Allemagne, Belgique, Royaume-Uni, Danemark, Espagne, Estonie, Pays-Bas, Portugal et Finlande)) s’engageront dans un partage d’analyse sécuritaire et s’attacheront à identifier les points de convergence permettant d’établir des liens plus étroits et une coopération plus forte aux niveaux politique et militaire dans chacun des quatre domaines identifiés dans la lettre d’intention : anticipation stratégique, scénarios d’engagement, soutien aux opérations et retour d’expérience et doctrine.
Indépendamment de tout cadre institutionnel, les nations de l’IEI souhaitent faire émerger une culture stratégique européenne. Florence Parly s’est d’ailleurs réjouie de l’adhésion de la Finlande à l’Initiative qui représente « une excellente nouvelle pour la protection de nos peuples, renforcée par cet élargissement », et elle a invité les autres États, ayant la volonté et la capacité opérationnelle de s’investir dans ces missions, à les rejoindre.
Selon la ministre des Armées, l’alliance de ces 10 pays « est une solution supplémentaire pour la défense de l’Europe », en précisant que cette coopération viendra compléter les dispositifs actuels de l’Union européenne y compris à la Coopération structurée permanente et s’engagera aussi dans les opérations menées par l’OTAN. « Nous ne fermons aucune porte, c’est le gage de notre réussite », a déclaré Florence Parly. L’IEI aura pour vocation d’intervenir dans un large spectre de missions (secours aux populations, catastrophes naturelles, sécurité maritime, opération de grande envergure).
L’opérationnel rentre en jeu
Dès le 9 novembre, les hautes autorités des États-majors de chaque nation entameront un travail de réflexion sur la déclinaison opérationnelle de ces orientations lors des premiers Military European Strategic Talks (MEST). Ils s’appuieront sur les récentes expériences opérationnelles (Sahel), pour coordonner de manière efficiente leur action militaire. Un travail sera également mené sur le développement d’une approche commune des crises au sein de l’IEI.
Sources : Ministère des Armées