Conformément à l’engagement du président de la République, le Premier ministre Edouard Philippe a remis au président sénégalais Macky Sall, dimanche 17 novembre à Dakar, cette arme ayant appartenu à un chef religieux du XIXe siècle.
Lors du séminaire intergouvernemental franco-sénégalais de Dakar, dimanche, Paris a annoncé avoir « engagé le processus de restitution » du sabre attribué à El Hadj Omar Tall, un chef religieux et militaire fondateur de l’empire toucouleur auquel mit fin la colonisation française en 1893.
Cette décision fait écho à la volonté exprimée par Emmanuel Macron, lors de son discours de Ouagadougou, le 28 novembre 2017. « Le patrimoine africain doit être mis en valeur à Paris, mais aussi à Dakar, Lagos, Cotonou. (…) D’ici à cinq ans, je veux que les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l’Afrique », avait déclaré le président de la République.
Ce sabre, rapporté en France par le général Louis Archinard après la campagne militaire de Bandiagara en avril 1893 et conservé depuis 1909 par le musée de l’Armée, à Paris, va faire l’objet d’une convention de dépôt de cinq ans. Sa restitution définitive au Sénégal nécessitera le vote d’une loi, préalable à toute sortie des collections nationales.
Ces vingt dernières années, le sabre d’ El Hadj Omar Tall avait déjà été confié à plusieurs reprises au Sénégal avant son prêt pour un an, le 6 décembre 2018, au musée des civilisations noires de Dakar.
Cette année, au milieu de l’été, le Sénégal avait envoyé une demande officielle de restitution du sabre, invoquant l’une « des plus grandes attractions de ce musée, en raison de la charge affective et historique qui leur est attachée ».
Chronologie
Sources : Ministère des Armées