Fondée sur la conscience, l’analyse puis le jugement, la compréhension prolonge la connaissance pour lui donner une valeur réellement opératoire. Elle est l’aptitude à percevoir, interpréter et apprécier un environnement opérationnel complexe et évolutif en vue de fournir le contexte, la perspicacité et la clairvoyance requis pour la prise de décision.
Importance du facteur de supériorité opérationnelle « COMPRÉHENSION »
Les forces terrestres devront surmonter deux difficultés qui se combinent et troublent l’appréciation des situations opérationnelles. Il s’agit d’abord de la multiplicité des acteurs et des données de contexte à appréhender (plus d’information potentiellement utile) : variété des adversaires, cartographie des alliances et des réseaux (claniques, idéologiques, d’intérêt, d’influence, etc.), données sociologiques, codes culturels.
Cette profusion perdurera et accentuera la complexité originelle des engagements terrestres, liée à la géographie, à l’évolution rapide des terrains, aux contraintes climatiques. À cette difficulté s’ajoutera le « vacarme informationnel » (trop d’information probablement inutile), résultat de la diffusion sans frontière des progrès technologiques.Conséquence de ce double phénomène, l’inflation de l’infomasse rend plus difficile le tri et la hiérarchisation des données.
La compréhension partagée de cet environnement opérationnel compliqué et évolutif dans toutes ses dimensions, y compris humaine, est donc un élément-clé de supériorité qui doit permettre de décider d’une action militaire, de la planifier et de la conduire.
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