Unité la plus importante d’Europe et la troisième dans le monde, elle est composée de 8600 spécialistes de la protection des biens, des personnes et de la lutte contre les incendies.
Biographie du Général Jean-Marie Gontier, commandant la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris.
Né le 13 juillet 1965 à Montreuil, le général Jean-Marie Gontier commande la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, depuis le 30 novembre 2019. Après une scolarité à l’École militaire préparatoire d’Autun, il suit des études supérieures à l’université du Panthéon-Sorbonne (1983/1988), où il obtient un DEA d’économie publique et un DESS de sciences-politiques, tout en étant rédacteur/crédits entreprises dans une grande banque parisienne.
Il choisit, en 1988, la brigade de sapeurs-pompiers de Paris à l’issue de la formation initiale d’officier de réserve, où il sert au 1er groupement d’incendie et de secours (24e Cie). Activé officier sur titre, il suit la division d’application de l’École supérieure et d’application du Génie. À l’issue, il rejoint en 1991, la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, à la 28e , 27e puis à la 6e compagnie. Il y occupe les fonctions de chef de garde incendie, adjoint au commandant de compagnie puis commandant d’unité.
En 1998, il est muté comme chef de bureau, à la direction du Génie de Limoges. Breveté de l’École de Guerre en 2001 (8e promotion du Collège Interarmées de Défense), il obtient également un DEA de polémologie et d’histoire comparée à la Sorbonne (Paris IV).
De 2001 à 2004, il sert au secrétariat général pour l’administration, en tant que chef de bureau du contrôle de gestion à la direction du service national et est détaché auprès de la mission ministérielle d’aide au pilotage. En 2002, Il sera engagé en opération extérieure dans un cadre multinational en Sierra-Léone (opération Silkman sous mandat Britannique).
Il rejoint de nouveau la brigade de sapeurs-pompiers de Paris et occupe de 2004 à 2008, le poste de chef de bureau de la programmation financière et du budget. Il est un interlocuteur privilégié des autorités budgétaires, de la ville de Paris, de la préfecture de Police, de la direction de la sécurité civile et du ministère de l’Intérieur. Pendant cette période, il a été auditeur de la 5e promotion du cycle des hautes études pour le développement économique, dirigé par le ministère de l’économie et des finances.
En 2008, il est affecté au 1er groupement d’incendie, qu’il commande de 2009 à 2011. Il est élu dans le même temps à la présidence de la mutuelle des sapeurs-pompiers de Paris, poste qu’il assurera jusqu’à l’été 2019. En 2011, il prend les fonctions de directeur de la formation et chef de corps de l’École Polytechnique. En tant que membre du comité exécutif, il participe à l’évolution des modes de gestion de l’École, des parcours académiques des élèves ingénieurs et à l’ouverture à l’international.
En 2015, il intègre pour la 4e fois la brigade de sapeurs-pompier de Paris, comme chef d’état-major puis commandant en second. Auditeur de la 26e session nationale de l’Institut national des hautes études de sécurité et justice, il suit en même temps un executive master à la Harvard Kennedy School (leadership in crisis). Consolidant son expertise dans la gestion de crise, il a également suivi plusieurs stages opérationnels, au sein du mécanisme européen de sécurité civile, au Home Front Command Israélien et au Collège de Défense de l’Otan.
Il est nommé général de Brigade le 1e août 2018. Le général Gontier est officier de la légion d’honneur, titulaire de la médaille de vermeil pour acte de courage et de dévouement, de la médaille d’or de la sécurité intérieure, de l’ « operational service medal for Sierra Leone » du gouvernement britannique et d’une citation portant attribution de la médaille d'or de la défense nationale avec étoile de vermeil.
Droits : Armée de Terre
En 1811, Napoléon Ier créa le bataillon de sapeurs-pompiers de Paris et le plaça sous l’autorité du préfet de police.
C'est à la suite d'un incendie tragique, auquel l'Empereur Napoléon 1er échappe de peu, que le bataillon de sapeurs-pompiers de Paris voit le jour. L’insuffisance du système de sécurité de l’époque, mise en évidence dans le procès-verbal dressé à la suite de ce drame, persuade Napoléon 1er de réorganiser et de professionnaliser la lutte contre le feu à Paris.
Par décret impérial du 18 septembre 1811, il confie cette mission à un corps militaire : le bataillon de sapeurs-pompiers de Paris. A cette époque guerrière, seul le modèle militaire constituait un gage d'efficacité, d'où la décision de l'Empereur de militariser la première unité de pompiers professionnels de France.
La BSPP est une unité de l'armée de Terre, placée pour emploi sous l'autorité du préfet de police de Paris, et dont la vocation première et permanente est l'engagement opérationnel pour la défense des populations et des biens, sur son secteur de responsabilité : Paris et les départements de la petite couronne.
La BSPP est composée de 8600 spécialistes de la protection des biens, des personnes et de la lutte contre les incendies, répartis en six groupements et 71 centres de secours. Elle constitue la plus importante unité de sapeurs-pompiers en Europe et la troisième dans le monde après celles de Tokyo et de New York.
Elle défend quatre départements, Paris, les Hauts-de-Seine (92), la Seine-Saint-Denis (93) et le Val-de-Marne (94), qui représentent 124 communes. Ce secteur de compétence, unique en France par son caractère interdépartemental, concentre 7 millions d’habitants sur une superficie de 800 km2 environ, auxquels viennent s’ajouter quotidiennement 2 millions de franciliens et chaque année 25 millions de touristes.
La BSPP effectue plus de 500 000 interventions annuelles, soit environ 1 250 par jour, environ 1 départ toutes les minutes et sauvent chaque année plus de 27 000 personnes.
En résumé (2019) :
Droits : Armée de Terre