SIMOPS 2018 : 2 mois avant Eurosatory, les experts de la simu réunis chez Nexter

Regroupant tous les experts, décideurs et industriels français de la simulation, SIMOPS représente une occasion unique pour l’armée de Terre de communiquer sur ses outils de simulation aéroterrestres et mettre en lumière les réflexions et expérimentations du domaine.

Les industriels, quant à eux, peuvent y exposer leurs solutions pour répondre aux éventuelles problématiques à court, moyen et long termes. Autour de stands, de démonstrations et d’exposés-débats, les différents acteurs ont pu partager leurs expériences, échanger sur leurs besoins et confronter leurs points de vue.

Un enjeu majeur pour préserver et renforcer la capacité opérationnelle de l’armée de Terre

L’armée de Terre utilise la simulation comme un véritable outil d’instruction et de préparation opérationnelle. Dans un contexte où l’entraînement doit être mené en tenant compte de contraintes opérationnelles et organiques importantes, la simulation constitue un moyen efficace de poursuivre la préparation opérationnelle et de maintenir les savoir-faire de ses soldats. Elle apporte ainsi une réelle plus-value grâce à ses atouts :

• opérationnels : les outils de simulation permettent de restituer l’environnement complexe et dangereux dans lequel les soldats peuvent être engagés tout en garantissant la sécurité de l’instruction ;
• économie de moyens humains et matériels : les hommes et les matériels sont moins sollicités et donc davantage disponibles pour d’autres missions ;
• gain de temps : une fois mis en place, un exercice de simulation peut-être mené et rejoué sans contraintes de matériels ou de météo.

En parfaite corrélation avec le projet de loi de programmation militaire, la simulation occupe donc une place essentielle dans la préparation opérationnelle des militaires de l’armée de Terre. En constante évolution grâce au développement des nouvelles technologies, la simulation permet aujourd’hui de répondre à une variété croissante de besoins de l’armée de Terre comme dans le domaine de la préparation opérationnelle, d’appui aux opérations (AAO) ou encore de préparation de l’avenir (PDA).

La simulation distribuée, avant-première d’Eurosatory

Prochainement, avec l’arrivée du programme Scorpion et du système de préparation à l’engagement (SPE), une nouvelle étape va être franchie dans le perfectionnement de la simulation grâce à l’interconnexion des moyens. Ainsi, quelques semaines avant le salon international de défense et de sécurité Eurosatory, le forum SIMOPS a permis de présenter de nombreux outils de simulation prometteurs comme la plateforme VULCAIN. Cette dernière permet d’opérer de la simulation distribuée, c’est-à-dire de pouvoir relier plusieurs simulateurs de natures différentes simultanément. Un tel outil vise à pouvoir faire travailler les soldats d’une brigade Scorpion dans un cadre virtuel, interarmes et commun, en bande sahélo-saharienne.

Le projet simulation de l’armée de Terre est entré en janvier 2018 dans sa phase d’effort. En vue de préparer l’arrivée du système de préparation opérationnelle Scorpion, il s’agit aujourd’hui de pérenniser l’acculturation de l’armée de Terre et notamment de ses régiments à l’emploi des outils de simulation disponibles dans les écoles, les centres de préparation de forces et les espaces d’instruction collective pour la numérisation de l’espace de bataille par la simulation (EIC NEB SIMU).