Prix Vermeille : 3 questions au caporal-chef Sylvia

1. Quel sentiment vous vient à l’esprit en regardant votre photo ? 


Cette photographie, représente un pur moment d'exaltation. Notre sujet photographique est souvent le feu. Or, il est régulièrement associé à un drame : l’incendie est synonyme de perte humaine ou matérielle.



De ce fait, il est quasi impossible de percevoir un sentiment de bonheur complet après une série d'images opérationnelles. Trop de paramètres émotionnels entrent en compte. Notre objectif principal est uniquement de documenter.

A contrario, dans ces moments de formation, nous pouvons prendre le temps, nous laisser aller et admirer ce qui est en train de se produire devant nos yeux.

2. Pourquoi avoir choisi de devenir un soldat de l’image au sein de la BSPP ? 


J'ai toujours été passionnée par la photographie et cela fait 16 ans que je porte fièrement ce prestigieux uniforme. Je n'ai pas réellement choisi de devenir soldat de l'image, un ensemble d'évènements et de situations m'ont menée jusqu'à cette spécificité de mon métier de soldat du feu.

Je ne regrette et ne changerais aucun moment de ma carrière. Etre soldat de l'image aujourd’hui est une chance extraordinaire, que je savoure chaque jour. Mon travail est une passion, que pourrais-je dire de plus ?

3. Pour vous, le prix Sergent Sébastien Vermeille c’est… ?


Pour moi, recevoir le prix Sergent Sébastien Vermeille est un véritable honneur. Le sergent Vermeille est décédé en opération, en Afghanistan, son boîtier à la main. Nous ne pouvons que nous sentir concernés, nous demander « et si c'était nous ? » Organiser ce concours permet d'entretenir sa mémoire. Y participer, c’est lui rendre hommage. Ce prix, dans une dimension plus personnelle, représente également la reconnaissance de mon travail par mes pairs, ce qui me rend incroyablement fière.