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Premières assises de la réserve citoyenne

Mise à jour  : 22/08/2017

Les premières assises de la réserve citoyenne (RCIT) tenues à l’École militaire à Paris ont pour but de valoriser l’engagement de ses membres, ambassadeurs bénévoles de l’armée de Terre dans la société civile. Dans cette optique, trois réservistes motivés et engagés ont pris la parole pour partager leur expérience.

Plus de 350 réservistes citoyens (RCit) ont répondu à l’invitation. Présidée par le général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de Terre, cette journée a mis à l’honneur leur engagement et leurs missions : promouvoir l’esprit de défense tout en consolidant le lien armée-nation. Elle a aussi permis de créer une dynamique nationale au sein de la réserve, dont les actions se déroulent généralement aux niveaux local et régional. « Animer le réseau des réservistes est très important : c’est un relais d’influence fondamental en termes de rayonnement de la défense au sein de la société civile »,  affirme M. Mazur, chargé de mission rayonnement dans la zone de défense et de sécurité Est. « Je me sens vraiment ambassadeur de l’armée de Terre, ajoute le lieutenant-colonel de réserve Lehodey, RCit auprès du délégué militaire départemental du Lot (DMD46). C’est toujours avec un réel plaisir et une grande fierté que je m’engage auprès de mon DMD et de mes camarades. »

Un programme chargé

L’évènement a permis de faire un point de situation sur l’armée de Terre, d’analyser des remarques et suggestions fournies par les réservistes et de présenter des pistes permettant de revaloriser leur rôle et de faire évoluer la RCIT. « Selon moi, l’organisation de ces premières assises est une excellente initiative, poursuit M. Mazur. Elles devraient permettre d’apporter plus de cohérence à l’ensemble du dispositif ». Ce bilan a en effet mis en relief la nécessité d’intégrer davantage la réserve à la démarche de rayonnement de l’armée de Terre, de continuer à développer le maillage territorial en multipliant les actions locales et de renforcer les échanges entre les membres. La clarification du cadre de leurs missions et la mise en place d’une passerelle simplifiée vers la réserve opérationnelle spécialiste[i] ont également été évoquées. Le même jour que la journée nationale des blessés de l’armée de Terre, ces premières assises ont aussi été l’occasion de sensibiliser les participants à l’importance de cette thématique.

A l’origine de l’engagement, le désir de se rendre utile

Une rencontre, l’envie d’apprendre, un intérêt de longue date pour le monde de la défense ou à l’inverse, un attrait soudain. Il existe autant de raisons de rejoindre la RCIT qu’elle compte de membres. « Mon intérêt pour la réserve citoyenne est en grande partie lié à mes rencontres et échanges avec des militaires en poste », confie le Lcl (R) Gautier. Mais parmi les motifs d’engagement reviennent en général le désir de se rendre utile et la volonté d’aider l’Etat et ses forces armées. « C’est au cours d’une réunion de correspondants défense en 2008, que le délégué militaire départemental du Lot a expliqué que l’on pouvait s’engager dans la réserve citoyenne », raconte le Lcl (R) Lehodey. Il voit dans cette annonce l’opportunité de servir son pays. « 48h plus tard j’étais dans son bureau. L’État est généreux, je tenais à lui donner de mon temps ».

Un engagement multiple

L’engagement des réservistes citoyens est varié : participation à des commémorations et à des activités pour la jeunesse, soutien aux blessés, aide à la reconversion des militaires ou encore organisation de conférences. L’attribution de ces missions dépend en grande partie du savoir-faire de chacun. « J'ai choisi ce mode d'engagement parce qu’il constitue une finalité entre mes activités, dont celle de chef d’entreprise, mon réseau professionnel civil et le monde de la Défense, explique le Lcl (R) Gautier. C’est donc en toute logique que mon rôle au sein de la RCIT comprend le reclassement des officiers et des sous-officiers dans les entreprises civiles ». A ce titre, il étudie leurs CV, les questionne sur leurs motivations et les aide dans leur orientation. La capacité de la RCIT à valoriser les compétences de chacun constitue sa force et permet à ses membres d’être efficaces dans leurs missions. « Mon passé de premier adjoint au maire me permet d’apporter à la DMD46 une bonne connaissance technique liée aux communes et aux élus », précise le LcL (R) Lehodey. Un réel atout, puisqu’il est notamment chargé d’assister les communes dans la réalisation des plans communaux de sauvegarde (PCS). La variété des missions attribuées aux RCIT en fait ainsi des éléments essentiels d’appui à l’armée de Terre, dans le cadre de ses relations avec le monde civil. « Mes responsabilités s’étendent sur les 18 départements de la zone de défense et de sécurité Est, qui compte 363 RCit », explique M. Mazur. Il y assure la cohérence de la politique de rayonnement et entretient et développe l’esprit de défense et le lien armées-nations, le tout à travers différents champs d’action : administratif, associatif, culturel, politique, économique ou encore sportif. « Les réservistes citoyens sont un soutien nécessaire et important à nos forces armées », conclut le Lcl (R) Gautier. Rattachés à une autorité militaire, les 1 780 membres que compte la France sont engagés pour une durée de 3 ans renouvelables. Ils reçoivent à ce titre un grade honorifique et une lettre de mission.

[i] Partie de la réserve opérationnelle occupant une fonction spécialisée, en dehors du terrain (à l’Etat-major par exemple) : linguiste, juriste, cyber-défense… 


Droits : Armée de Terre