Armée de Terre
Le séminaire de l’Observatoire « armée de Terre 2035 » (OBSTAT-35) s’est tenu le 16 avril dernier en présence du chef d’état-major de l’armée de Terre avec pour thème principal « quelle armée de Terre pour combattre demain en haute intensité ? ». Au travers de deux tables rondes, des intervenants de divers horizons (experts, analystes, universitaires etc.) ont pu échanger sur la préparation au retour du combat de haute intensité et sur l’impératif de masse pour l’armée de Terre.
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Inauguré en octobre 2017 et co-animé par la Fondation pour la recherche stratégique et la société Eurocrise, ce second rendez-vous annuel OBSTAT-35 est une réflexion prospective et stratégique pour l’armée de Terre. Avec les deux tables rondes : « comment se préparer au retour du combat de haute intensité ? » et « comment résoudre l’impératif des masses ? », les participants ont pu apporter pistes de réflexions, points de vue différentes et expériences propices à l’alimentation du débat. L’objectif est d’engager un dialogue thématique plus approfondi en sollicitant « l’intelligence collective ».
Cette seconde édition a été l’occasion pour l’ensemble des participants de débattre autour du combat de haute intensité. Le CEMAT est revenu sur cet enjeu majeur en soulignant que « la haute intensité, au niveau tactique, opératif ou stratégique, est l’affrontement le plus dangereux et le plus dimensionnant, celui qui nécessite le plus haut degré d’entrainement, de mobilisation politique, industrielle et humaine. »
Ces combats de haute intensité doivent être accompagnés par la haute technologie pour permettre aux forces de maintenir leur supériorité face à l’adversaire disposant lui-même de ces technologies avancées. L’innovation a été mis en avant comme étant une composante majeure des combats de haute intensité notamment grâce aux systèmes robotisés, aux plateformes semi-autonomes ou à l’intelligence artificielle.
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L’armée de Terre doit aujourd’hui faire face à des conflits ou des épisodes de haute intensité dans la mesure où l’environnement opérationnel est de plus en plus contesté. La multiplication des zones de crise et des acteurs implique un important déploiement des forces, une dureté des combats ou des pertes significatives.
Cette haute intensité est cependant confrontée à l’impératif de la masse. Facteur de supériorité opérationnelle clef, la masse est un élément majeur au regard des engagements actuels et à venir comme le précise le CEMAT : « Nous aurons du mal à combattre seuls notre ennemi. Il sera un compétiteur sérieux, parfois doté de capacités conventionnelles, que nous affronterons, au mieux, à armes égales ».
Réflexion stratégique nécessaire, cette deuxième édition de l’OBSTAT-35 a permis d’enrichir le débat concernant la préparation de l’armée de Terre pour faire face aux différentes menaces et enjeux actuels.
Droits : Armée de Terre 2022
