Début mai à Tel Aviv, à l’occasion de la seconde édition de « Makers for heroes », professionnels des nouvelles technologies et de la santé ont réuni leurs compétences afin d’aider des soldats blessés à revivre « presque comme » avant leur blessure. Pour la première fois, cet évènement était international, des vétérans français et américains ayant été invités.
Sous la forme d’un make-a-thon (contraction de makers et de marathon) de 72 heures, près de 200 bénévoles - programmeurs, ingénieurs, physiothérapeutes, médecins, psychologues – étaient répartis en équipes autour d’un blessé afin de lui trouver une solution adaptée à un problème concret : danser à nouveau, conduire en sécurité malgré la perte d’un œil, disposer d’une application pour gérer son syndrome post-traumatique... Henri, le militaire français blessé par l’explosion d’une mine antichar, souhaitait quant à lui marcher avec moins de douleurs, voire courir à nouveau.
Pour relever ce challenge, son équipe a décidé de concevoir une orthèse dynamique légère et résistante entrant aisément dans une chaussure normale. Dans un premier temps, une imagerie 3D de la jambe du militaire a été réalisée grâce à un scanner portatif. S’en sont suivis des calculs mathématiques et la mise au point d’algorithmes prenant en compte poids, force, résistance. L’objectif était de proposer un appareillage permettant à Henri de récupérer sa capacité de propulsion. La solution de l’impression 3D a été choisie pour créer le prototype. Economique et rapide, elle a permis une conception et un ajustement personnalisés.
Le prototype a été fabriqué dans le temps imparti et le défi relevé. Courant mai, les bénévoles ont poursuivi leur travail et procédé aux derniers ajustements. Le militaire devrait recevoir dans les jours qui viennent une orthèse en carbone.
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