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Les volontaires stagiaires de Lorraine mettent le pied à l’étrier

Mise à jour  : 09/02/2017

Depuis près d’un an et demi, la section équestre militaire (SEM) de Metz organise des cours d’initiation à l’équitation pour les stagiaires du centre du service militaire volontaire de Lorraine (CSMVL). Très appréciées des jeunes, ces séances ont pour objectif de développer leur confiance, leur autonomie et leur attention. Autant de qualités essentielles pour ces élèves qui s’apprêtent, forts de leur formation prodiguée par l’armée de Terre, à rentrer dans le monde professionnel.

Noémie, Eddy, Franck, Sarah, Nicolas, Bemba et d’autres volontaires stagiaires du centre du service militaire volontaire de Montigny-lès-Metz ont suivi mercredi 1er février un cours d’initiation à l’équitation. Finie l’habituelle séance de course à pied et de renforcement musculaire, le temps d’un après-midi, les jeunes sont montés en selle dans le cadre de leur formation militaire initiale.

Apprendre la discipline et le respect des règles 

Cette initiation au contact des chevaux enseigne à ces jeunes, souvent en perte de repères, la discipline et le respect des règles. Alignés dans le manège, devant le maréchal des logis-chef Jean-François, ils écoutent attentivement les consignes de ce dernier. Chaque volontaire, en fonction de ses traits de caractère, s’est vu attribuer un cheval adapté à sa personnalité. Si pour certains, les plus affirmés, cette approche du monde équestre est un moyen de se modérer en étant à l’écoute de sa monture, pour d’autres, plus réservés, c’est un moyen de s’affirmer et de prendre confiance en leurs capacités. 

Pour le sergent-chef Olivier, chef de section au SMV de Lorraine, ces séances sont « très bénéfiques car ça leur apporte de la confiance, de l’assurance. Ils sont plus sereins et calmes. On a pu voir toute à l’heure qu’ils étaient à l’écoute de l’instructeur. Ça leur permet aussi d’avoir de l’autonomie en vue de leur projection sur leur formation professionnelle qui débutera très prochainement ». Pour Bemba, un des stagiaires, ce cours est une nouveauté : « Je suis confiant mais j’appréhende un peu vu que c’est ma première fois. Je pense que ça sera bien, que je vais profiter et prendre du plaisir ».

Cette pratique moderne de l’équitation pour évoluer et se découvrir n’est pas propre aux volontaires stagiaires du SMV. En effet, les militaires en formation générale élémentaire (FGE) bénéficient également de cette pratique. Comme l’expliquait il y a deux ans l’adjudant Olivier, maître de manège à Metz, à l’issue d’un cours d’équitation : « Le but de la séance est de faire comprendre à tous ces jeunes qu’à partir du moment où ils respectent les ordres et qu’ils mettent de la volonté pour accomplir cette mission : tout se passe bien. En clair, quand je veux, je peux. Ces séances les mettent dans une situation qu’ils ne maîtrisent pas, dans un environnement qu’ils ne maîtrisent pas et dans une situation de stress qu’ils ne gèrent pas forcément ; l’objectif est d’arriver à leur montrer qu’en respectant les ordres et qu’en allant au bout de soi-même, on peut accomplir des choses et se dépasser ».

Des résultats probants

Lancé le 1er juillet 2015 par le président de la République et conduit avec une forte implication de l’armée de Terre, le SMV vise à adapter un modèle éprouvé et des savoir-faire reconnus de la formation militaire vers la formation de la jeunesse. Forte de ses valeurs de respect, d’entraide et de rigueur, l’armée de Terre vient en aide à ces jeunes, hommes et femmes âgés de 18 à 25 ans et souvent en difficulté d’insertion : déscolarisés, peu ou pas diplômés, diplômés au chômage ou à la recherche d’une première expérience professionnelle.

Outil d’intégration et de cohésion, le SMV connaît des résultats très satisfaisants. Alors que l’an dernier trois centres avaient ouvert leurs portes (Montigny-lès-Metz, Brétigny-sur-Orge et la Rochelle), un quatrième centre a ouvert en janvier 2017 à Châlons-en-Champagne. Preuve de l’efficacité du système : de nombreux partenariats ont été passés tant avec des missions locales qu’avec de grandes entreprises comme la SNCF, l’entreprise automobile PSA ou encore Disneyland. D’autres sont en cours de finalisation.

Ainsi, lors des vœux du ministre de la Défense le 23 janvier dernier, Jean-Yves Le Drian n’a pas manqué de reconnaître les bons résultats du SMV : « Il y a plus d’un an, nous avions fixé un objectif ambitieux, celui de former 1 000 jeunes dans le cadre d’une véritable préparation militaire à l’emploi. Depuis, l’expérimentation du Service militaire volontaire a fait ses preuves avec un taux d’insertion professionnelle remarquable de près de 75% ! ».

Le SMV dans une phase d’expansion

Grâce à ces retours très positifs, le SMV est entré dans une seconde phase d’expérimentation qui se traduira, pour les centres existants, par une hausse des effectifs et des capacités d’accueil afin de continuer à accueillir les stagiaires volontaires dans des conditions optimales en leur assurant une formation de qualité. Ainsi, lors d’une visite en décembre dernier au centre  lorrain, le major général de l’armée de Terre, le général Houitte de la Chesnais, a encouragé cette nouvelle phase : « L’année dernière, on a défriché et cette année on construit, on consolide.»

Ce second temps va également se concrétiser par la création de nouveaux centres, confiés cette fois-ci aux autres armées. En effet, comme l’a dernièrement confirmé le ministre de la Défense : « Fort de ce retour d’expérience, le SMV entre dans une nouvelle phase. J’ai notamment souhaité que la Marine et l’armée de l’Air puissent chacune mettre en œuvre un centre SMV d’ici 2017, afin de capitaliser sur les premiers résultats très positifs de l’armée de Terre. C’est là une preuve éclatante de l’engagement de nos armées au profit de la jeunesse de France ».


Droits : armée de Terre 2017

L’info en + :

39 000 : c’est le nombre de jeunes hommes et femmes formés chaque année par l’armée de Terre au travers de multiples missions de service (militaire ou civique).