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Les opérations aéroportées depuis Kolwezi : Histoire et représentations

Mise à jour  : 29/05/2017

La DELPAT organise, ce jour, le 31 mai, une journée d’études aux universités de Paris Sorbonne portant sur l’analyse historique de l’emploi des troupes aéroportées depuis 40 ans. Il s’agit d’analyser la place spécifique des parachutistes dans les engagements contemporains, de s’interroger sur leurs évolutions et de s’intéresser à leur perception vue par la société civile. Retour sur des opérations majeures de l’armée de Terre sur les théâtres récents.

Dès les années 1930, la France organise ses premières unités d’infanterie de l’air, mais c’est avec les stages organisés au sein de l’armée britannique pendant la Seconde Guerre mondiale qu’une réelle impulsion leur est donnée. Elles y gagnent un style, mais aussi des références différentes qui se retrouveront au sein des anciens Special Air Service (SAS), des chasseurs parachutistes, des groupes commando, etc. Après les expériences douloureuses des guerres d’Indochine et d’Algérie, marquées par des engagements extrêmement meurtriers qui donnent naissance aussi bien à la réputation de combattants d’exception qu’à une « légende noire » (cinéma, chansons, etc.), un voile discret est posé sur cette spécialité transverse au sein de l’armée de Terre (infanterie, cavalerie, artillerie, génie ; métropolitains, coloniaux et légionnaires ; appelés et engagés).
Les sauts opérationnels, de Kolwezi à Tombouctou

La persistance des opérations conduites par la France sur le continent africain justifie pourtant le maintien d’une capacité TAP, sous la forme d’une division ayant son siège à Toulouse. L’opération Bonite, qui voit le largage du 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP) sur Kolwezi (Zaïre) en mai 1978, marque pour l’armée française le grand retour des troupes parachutistes sur le devant de la scène.

Au cours des années 1970-2000, les unités aéroportées sont, presque systématiquement, déployées pour chaque opération extérieure, sans que leur particularité « parachutiste » ne constitue un critère déterminant : considérées comme des troupes mieux entraînées, soumises à un régime d’alerte précis, elles effectuent fréquemment mais pas exclusivement, des « entrées en premier », en particulier pour les régiments professionnalisés. Les engagements du XXIe siècle, en Irak, en Afghanistan puis dans la bande sahélo-saharienne, marquent un retour remarqué du largage d’unités constituées dans un cadre tactique offensif. En janvier, la 11e BP et à nouveau le 2e REP, effectue un saut opérationnel sur Tombouctou au cours de la reconquête du nord de Kidal au Mali dans le cadre de l’opération Serval.

L’image du parachutiste dans le grand public semble avoir totalement changé, comme en témoigne les nombreux reportages diffusés sur les chaînes de télévision, où les avis très majoritairement positifs sont exprimés par la population.

Cette journée d’études animée par la DELPAT est organisée en quatre sessions permettant d’aborder en détail les opérations aéroportées, y compris en comparaison avec certaines armées alliées :

1 - Mai 1978 : la France redécouvre ses parachutistes ;
2 - D’Afrique au Sahel : quel emploi des troupes aéroportées entre 1978 et les années 2010 ?
3 - Accélération du rythme d’emploi : un signe du retour des opérations de vive force ?
4 - Quelle perception du parachutiste aujourd’hui ?

Pour plus de renseignements :
Journées d’étude « Les opérations aéroportées depuis Kolwezi » (DELPAT / Laboratoire SIRICE aux universités Paris Sorbonne)
31 mai 2017 - 09h00 / 17h00 (Amphithéâtre Richelieu, La Sorbonne)
Contact : lieutenant-colonel Rémi Porte 01 44 42 36 23 / 06 86 80 11 58 remi.porte@intradef.gouv.fr


Sources : TIM n°284 de mai 2017
Droits : armée de Terre 2017