2780 en 2015 et 3975 en 2016. L’armée de Terre a recruté ces deux dernières années un volume inédit de sous-officiers. Face à cette remontée en puissance, l’armée de Terre veille à assurer la qualité des formations dispensées aux futurs cadres. Dans cette optique s’est tenu le 6 juin dernier le premier conseil de perfectionnement de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA). Son objectif : s’assurer que les enseignements dispensés aux futurs sous-officiers sont bien conformes à ses exigences.
Après deux ans de remontée en puissance, l’année 2017 est une année lourde de défis. La formation constitue un axe majeur de la stratégie RH de l’armée de Terre au travers de la « bataille des qualifications ». Lancée en janvier dernier, elle a pour objectif de garantir la ressource humaine nécessaire aux engagements opérationnels tout en développant une formation personnalisée, de proximité et innovante.
Créée en 1963, l’ENSOA a déjà formé plus de 120 000 élèves. Depuis 2009, l’école des Deux-Sèvres assure l’intégralité de la formation générale des sous-officiers de l’armée de Terre. Afin de maintenir un haut niveau de formation, le conseil de perfectionnement de l’ENSOA a été institué cette année, à l’image de celui déjà en place aux Ecoles de Saint-Cyr Coetquidan pour les officiers. Présidé par le major général de l’armée de Terre, le général Bertrand Houitte de La Chesnais, ce dernier visait à poser une réflexion de haut niveau sur l’enseignement proposé à Saint-Maixent pour faire évoluer, si besoin, la formation initiale des sous-officiers. Deux intervenants externes ont ainsi participé à cette première réunion pour éclairer les débats de leur regard sur la formation : Philippe Lépinay, directeur des Relations internationales de Thales, et le général Gaudin, attaché de défense auprès de l’ambassade de Suisse.
La création de ce conseil de perfectionnement, c’est l’identité du "sous-officier à la française" qui se construit. Les formateurs de l’ENSOA jouent un rôle fondamental dans la transmission des savoir-faire et savoir-être. En huit mois, l’armée de Terre est aujourd’hui capable de « transformer » de jeunes civils en chefs de contact (EVSO). L’école est également capable de valoriser l’escalier social et le parcours de soldats ayant déjà un vécu opérationnel au travers d’une formation plus courte (4 mois pour le recrutement semi direct et une semaine pour les recrutements rang).
Ce premier conseil de perfectionnement a souligné la modernité de l’ENSOA et le niveau de formation dispensé. Les réunions se tiendront désormais une fois par an, preuve de l’intérêt que l’armée de Terre porte à la formation de ses sous-officiers.
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