Les 4 temps forts du… général Chavancy

1. Son métier au profit des unités de la zone 

Mon rôle de commandant de la zone Terre Sud consiste à aider les échelons locaux, essentiellement les régiments pour l’armée de Terre, à encaisser la complexité d’un système qui est par nature difficile, crédibilisant ainsi le niveau zonal comme un échelon de coordination des sujets de vie courante sans préjudice des directions de service qui concourent au soutien des unités opérationnelles.

Ce rôle est en train de s’affiner encore du fait des différents mandats d’expérimentation de l’organisation territoriale du commandement et des soutiens (OTCS) qui visent à augmenter le rôle du niveau zonal à l’appui des échelons locaux mais aussi des directions de services qui ont besoin de cet échelon intermédiaire, sans préjudice des niveaux centraux mais en ne faisant remonter à leur niveau que ce qui ne peut pas rester au niveau local.

La bonne question n’étant pas « comment peut-on faire plus simple ? » mais bien « qui doit aider ? ». Dans ce cadre, cela revient aux commandants de bases de défense et les zones.

2. Déclenchement de l’opération Sentinelle

Déployer 10 000 soldats sur le territoire national en 2 jours et 2 nuits aura été une illustration de plus de ce que les forces armées françaises sont réactives et évoluent avec une vraie culture de projection. Elles ont montré leur capacité à répondre aux sollicitations du chef des armées.

Les différentes adaptations connues de l’engagement de Sentinelle sur le territoire national (dynamisation, zonage…), considérant les savoir-faire spécifiques des armées, auront permis de contribuer à l’appui des forces de sécurité intérieure, conformément aux termes de mission fixé par le président de la République, dans le but constant de protéger et rassurer les Français, tout en assurant une présence dissuasive.

Ces événements dramatiques auront permis, d’une part, à la chaine OTIAD (organisation territoriale interarmées de défense) d’accroître sa propre crédibilité : une chaine opérationnelle comme les autres, en liaison étroite à tous les niveaux avec les autorités préfectorales.

Et plus fondamentalement encore, à nos concitoyens et en particulier aux plus jeunes, de comprendre que, sitôt la liberté conquise, il faut s’employer à la défendre. Notre pays est en paix depuis plus de 50 ans, c’est une anomalie historique. Défendre la liberté, c’est aussi risquer de voir cette anomalie de l’histoire voler en éclats. Au centenaire de l’armistice de 1918, on se souvient qu’après la première guerre mondiale, il y en a eu une deuxième.

Face à des fusils, on oppose une organisation, mais face à la barbarie, il faut mettre nos cerveaux et des valeurs. La meilleure arme anti-barbarie, ce n’est pas moi mais eux, les jeunes. Aujourd’hui, il s’agit de combattre avec d’autres moyens : l’éducation à la citoyenneté.

3. Le Plan famille

Le plan famille est très attendu par les armées. La conséquence de l’opération Sentinelle a été l’accélération du rythme pour les soldats. Egalement engagé en opérations extérieurs et dans leurs unités, les militaires ont été intensément sollicités.

« Il n’y a pas de soldats forts sans familles heureuses. Ce sont elles qui, les premières, souffrent de l’absence, connaissent les difficultés et partagent les contingences de la vie militaire.

C’est l’objet de ce plan ambitieux d’accompagnement des familles et d’amélioration des conditions de vie des militaires dont les enjeux et les objectifs sont partagés avec le chef d’état-major des armées et les chefs d’état-major d’armée. Ce plan d’accompagnement des familles et d’amélioration des conditions de vie des militaires a pour ambition de compenser les contraintes réelles et spécifiques de la vie militaire. » Déclarations de Florence Parly, ministre des Armées. Préambule du Plan Famille

4. Ce qu’il retient de 40 ans de carrière

Mon message est simple : j’ai eu l’honneur de commander dans des conditions difficiles. Les Français peuvent être fiers de leurs jeunes soldats qui font l’admiration de tous. Ils savent d’emblée être doux avec les faibles et durs avec les loups.