Le 30 avril marque pour la Légion étrangère la commémoration du combat de Camerone. La cérémonie honore le sacrifice des hommes du capitaine Danjou au Mexique en 1863, et les valeurs fédératrices de la Légion : le caractère sacré de la mission et le respect de la parole donnée.
Le 28 mars 1863, le Régiment étranger débarque au Mexique selon l’ordre de l’Empereur Napoléon III. Il doit y assurer la circulation et la sécurité de convois jusqu’à une citadelle assiégée par l’armée française, mais également protéger des chantiers de chemins de fer et détacher des colonnes mobiles pour traquer les guérillas. Le 30 avril, lors de l’une de ces missions, une soixantaine de légionnaires de la 3e compagnie, dirigés par le capitaine Danjou, mène un combat contre plusieurs centaines de Mexicains.
Ce n’est qu’en 1906, à Ta-Lung en Indochine, que le combat de Camerone est célébré pour la première fois.
Cette année, en raison des mesures prises dans la lutte contre le COVID-19, la cérémonie s’est tenue à huis-clos dans le respect des gestes barrières. Des mesures qui permettent de maintenir une commémoration qui n’a été annulée qu’une seule fois depuis 1947. Digne et sobre, elle a laissé toute sa place à la lecture du récit du combat.
La présence de 3 officiers, 5 sous-officiers, et 57 légionnaires formait l’exact effectif de l’ordre de bataille de la 3e compagnie. Un tambour a rythmé la présentation de la main de bois, rappelant ainsi la présence, en 1863, du tambour LAI laissé pour mort et qui avait renseigné la colonne de secours.
Cette commémoration est aussi l’occasion de fêter les 80 ans de la demi-brigade de la Légion étrangère, et le centième anniversaire du 4e régiment étranger.
Droits : Armée de Terre 2022